Ennahdha est appelé à réévaluer sa position vis-à-vis de la coalition gouvernementale

Ennahdha est appelé à réévaluer sa position vis-à-vis de la coalition gouvernementale

 

Le mouvement Ennahdha ne veut pas rater l’occasion de mettre la pression sur Elyès Fakhfakh au moment où il est le plus vulnérable. Alors il pointe du doigt les suspicions de conflit d’intérêts qui le visent en déclarant suivre de près les enquêtes engagées dans ce cadre estimant d’ailleurs que cette question est nuisible à l’image de toute la coalition gouvernementale. Une manière de dire qu’il est lui-même éclaboussé alors qu’il n’a rien fait, puisqu’il fait partie de cette même coalition.

Le bureau exécutif réuni samedi a estimé d’ailleurs qu’Ennahdha est appelé à réévaluer sa position vis-à-vis du gouvernement et de la coalition gouvernementale et de la soumettre pour examen à la prochaine session du conseil de la Choura pour prendre une décision adéquate.

Dans une déclaration rendue publique à l’issue de la réunion présidée par Rached Ghannouchi, Ennahdha se dit préoccupé quant au refus du chef du gouvernement d’élargir la coalition gouvernementale comme il l’a demandé. Le but étant, selon Ennahdha, que le gouvernement soit plus cohérent et harmonieux et capable de faire face aux défis économiques et sociaux et à la situation critique que traverse le pays exigeant la collaboration de toutes les forces nationales pour la surmonter.

Le parti Ennahdha se dit également soucieux face à la situation de fragmentation marquant la coalition gouvernementale et l’absence de solidarité requise. “Certains partenaires cherchent à cibler Ennahdha en s’alignant avec les forces politiques extrémistes pour laisser passer des options parlementaires suspectes et faire dévier le parlement de sa mission au service des questions nationales”, regrette Ennahdha.

Rappelons que le président du conseil de la Choura d’Ennahdha Abdelkrim Harouni avait déclaré le 29 juin dernier que le parti suit de près les enquêtes en cours concernant l’éventuelle implication du chef du gouvernement dans un conflit d’intérêts et ne fera pas preuve d’indulgence à l’égard d’un membre du gouvernement en cas de corruption avérée. Et d’affirmer que le mouvement appelle à élargir le soutien politique autour du gouvernement et à renforcer la solidarité gouvernementale et parlementaire

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