Entre Marzouki et Jomâa: Une histoire de frères !

Entre Marzouki et Jomâa: Une histoire de frères !

 

Le mouvement dans le corps diplomatique semble devenir un sujet de discorde infini entre la Présidence de la République et la Présidence du Gouvernement.

Malgré que les propositions du ministère des Affaires étrangères aient été envoyées depuis bientôt deux mois à la Présidence et malgré les échéances importantes qui imposent l’officialisation imminente des nominations, Marzouki continue à retarder l’échéance.

Bien que les deux Présidences ou le ministère des Affaires étrangères ne se soient jamais exprimés sur les raisons de cette situation, il semblerait que Marzouki n’est pas prêt à valider la liste proposée pour des calculs politiques.

En gardant le statu quo, le locataire de Carthage serait à la rchecher du maintien de certains diplomates proches de la Troïka et du CPR à leurs postes.

Parmi eux son frère Hichem, consul à Bonn. Ce dernier est certes un diplomate de carrière qui a mérité son poste, néanmoins il est parait-il au bord de la retraite. Ce qui a fait qu’il soit rappelé à revenir à Tunis, surtout que le Chef du Gouvernement a pris la décision de ne plus prolonger pour n’importe quel fonctionnaire de l’administration publique aprés la retraite.

Cette décision n’aurait pas plu au Président, qui certainement espérerait voir son frère bénéficier d’une prolongation à cause du traitement de sa maladie en Allemagne.

Le deuxième point de discorde entre les deux Présidences au sujet du mouvement diplomatique concerne celui de l'ambassadeur de la Tunisie auprès de la délégation de l'ONU à Genève.

Marzouki semble opter pour le maintien d’Abderrazak  Kilani (ex-ministre du gouvernement Jebali), alors que du côté du ministère des Affaires étrangères, l'on a proposé de le changer pour deux raisons : il a atteint l’âge de la retraite et il n’est pas de surcroît un diplomate de carrière.

Il semble de ce fait que Marzouki s'oppose au départ de Kilani pour barrer la route à la nomination pour le même poste de Ghazi Jomâa, qui  n'est autre que le frère de Mehdi Jomâa),  proposé pour succéder à Kilani.

Bien que diplomate chevronné, puisqu’il a occupé plusieurs postes importants, comme celui d’ambassadeur de la Tunisie auprès de l'ONU à New York ou en Turquie, Ghazi Jomâa voit sa nomination bloquée à cause de sa relation familiale avec le Président du Gouvernement et de certains calculs politiques du genre donnant-donnant.  

Comme cette situation ne peut pas durer éternellement, certaines tentatives auraient été entamées pour rapprocher les points de vue entre la Présidence de la République et la Présidence du Gouvernement.

Mais les indiscrétions que du côté de la Kasbah semblent indiquer qu'on n'est pas prêt à céder et on s’accroche à ses positions puisqu’on considère que la liste proposée par les services du ministère des Affaires Etrangères a été déjà établie, sur la base des critères de compétence et de neutralité et qu’il n’y pas lieu de la changer.

B.M.K.