Et si Chahed arrêtait les pertes de l’Etat tunisien dues au blocage de Petrofac

Et si Chahed arrêtait les pertes de l’Etat tunisien dues au blocage de Petrofac
 
 
Le discours du nouveau chef du gouvernement Youssef Chahed, qui a annoncé que l’Etat ne tolérera plus les sit-in sauvages qui bloquent la production des sites stratégiques et qui causent d’énormes pertes à l’économie nationale, a été considéré comme un signe positif par les responsables et les employés de la société Petrofac.
 
Cette société pétrolière de prospection et d'exploitation énergétique basée Kerkennah, qui produit en temps normal entre 12% et 15% de notre production nationale, voit son calvaire se poursuivre depuis le 16 janvier 2016, lorsque certains protestataires l’ont pris en otage et arrêté sa production. 
 
Cette incroyable affaire pénalise l’Etat tunisien doublement. Elle fait perdre à la société quelque 200 mille dollars par jour, dont 160.000 auraient dû revenir quotidiennement à l’Etat (actionnaire à raison de 55% dans la concession d’exploitation des champs Chergui à travers l’ETAP) et qui bénéficie en plus des revenus des impôts sur les ventes.
 
En plus, ce blocage oblige l’Etat à importer les quantités de gaz non produites par Petrofac à Kerkennah, d’Algérie en devises pour alimenter la centrale de connexion de la STEG à Aïn Turkia dans la région de Sfax.
Le comble c’est que les protestataires qui prennent en otage Petrofac n’ont aucun lien avec cette société, qu’ils prennent en otage uniquement pour faire pression sur les autorités.
 
Bien que la société mère de Petrofac ait interrompu ses investissements prévus en Tunisie en 2016 et ait annoncé son intention de quitter définitivement notre pays et entamé les procédures du chômage technique de ses employés, le blocage continue donc depuis le mois de janvier à cause du laxisme des autorités.
 
C’est pour cela que les salariés de la société espèrent que le nouveau chef du gouvernement honore ses engagements contrairement à son prédécesseur en se saisissant personnellement de l’affaire de Petrofac pour la résoudre au plus vite, surtout que l’UGTT n’a pas cessé de dénoncer ce blocage sauvage qui tourmente la pérennité de quelque deux cents postes d’emplois plus que jamais menacés.
 
K.B.M.
 

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