Et si les politiciens arboraient tous l’habit de Ben Guerdane !

Et si les politiciens arboraient tous l’habit de Ben Guerdane !
 
 
Cinq ans déjà, cinq ans de critique acerbes frôlant la diffamation. Cinq ans  passés et les querelles de palais continuent à travers les médias de tous genres, cinq années de galère où on aura tout vu à partir d’une situation économique qui ne fait qu’empirer, d’un pouvoir d’achat effrité, une situation sociale dégradée et une situation sécuritaire pas au mieux non plus.
 
Cinq ans et voilà que la Tunisie se trouve plongée dans une situation de guerre alors qu’avant 2011, on ne cessait de comparer la Tunisie à la Suisse eu égard au climat de sécurité qui sévissait. La donne a changé et du statut de pays sûr, la Tunisie devient une destination à éviter par les voisins et partenaires Européens.
 
Comment peut-on changer en un laps de temps aussi court ? La réponse est simple, depuis cinq ans, on assiste à des entraves de toutes sortes, à commencer par des revendications sociales bien au-delà des possibilités réelles du budget de l’Etat, des grèves à tort et à raison, un Etat absent lors des moments difficiles et incapable de prendre des décisions notamment en ce qui concerne l’application stricte et juste de la loi en vigueur. C’est là le plus important car cette passivité trouve son explication dans un discours politique populiste se basant sur l’aspect émotionnel pour chercher la sympathie du peuple.
 
Cinq ans, et plus précisément depuis la troïka on entend parler de critiques mais jamais on n’entend parler de solutions idoines pour les divers problèmes rencontrés depuis le gouvernement Essebsi en passant par Hamadi Jebali, Ali Laârayadh , Mehdi Jomaa et finalement Habib Essid, tous ont rencontré et rencontrent  des difficultés qui entravent leur travail et par ricochet freine l’élan du pays  qui se trouve en perpétuelle ébullition.
 
Le résultat on le connait, des investisseurs qui mettent la clef sous la porte, une production de phosphate qui constituait le principal vecteur de l’économie et qui se trouve complètement paralysée et cela  influe sur l’économie devenue boiteuse et un nombre de sans-emplois en très nette progression. Outre le phosphate, on peut se référer aux exemples de Leoni, de petrofac et j’en passe 
A présent, les politiciens doivent se défaire de leurs habits de politicards pour se  nipper du drapeau national et changer radicalement de discours, car la Tunisie, par les temps qui courent et qui sont somme toute difficiles a plus que jamais besoin d’unité pour faire face aux multiples défis qui l’attendent et surtout pour faire face aux menaces terroristes qui nous guettent.
 
A ce propos, autant les citoyens de Ben Guerdane avaient fait preuve de bravoure et d’un sentiment de patriotisme à toute épreuve, de l’autre côté on a assisté au même discours monotone voire énervant basé sur des critiques souvent infondées alors que chez d’autres nations, de tels événements fâcheux auraient unifié les politiciens, les vrais politiciens qui auraient oublié leurs divergences pour s’unir et passer un message fort à l’ennemi qui les guette. Pas très loin dans le temps, on se rappelle ce qui s’est passé en France, en Grande-Bretagne ou encore aux Etats-Unies d’Amérique.
 
Soyons humbles et arborons tous l’habit Ben Guerdane, celui du courage et du patriotisme pour que vive la Tunisie et qu’elle puisse retrouver toute la quiétude dont elle a besoin.
 
M.A.F.
 
 

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