Fakhfakh à France 24 : nous avons réussi à maîtriser la propagation du Coronavirus

Fakhfakh à France 24 : nous avons réussi à maîtriser la propagation du Coronavirus

 

« Nous avons réussi à maîtriser la propagation du Coronavirus grâce au contrat établi entre les institutions de l’Etat et le peuple tunisien qui a cru en notre capacité à gérer la crise et qui a respecté les mesures préventives et le confinement sanitaire total puis ciblé ». C’est ce qu’a déclaré le Chef du gouvernement Elyès Fakhfakh dans l’interview qu’il a accordée à la chaine arabe de France-24.

Il s’est dit fier de ces réalisations jusqu’ici ajoutant que : « nous allons continuer avec la même volonté, car la santé du Tunisien est notre priorité en dépit de son cout économique et financier que nous allons supporter pour protéger notre peuple ».

Elyes Fakhfakh a souligné que la victoire contre le coronavirus est notre objectif ainsi que l’éradication de la pauvreté et l’impulsion de l’économie. Selon lui la situation économique est difficile depuis dix ans, comme en atteste le doublement du taux de la dette passé de 40 à 80% du PIB.

Cette situation a été compliquée par la pandémie, car nous avons dû venir en aide à 1.200.000 personnes démunies et pris des mesures en faveur de plus de 10.000 entreprises dont les travailleurs ont été placés au chômage technique.

A cet égard, il a affirmé que notre objectif au cours de la prochaine période est de préserver les emplois, de prendre soin des couches les plus vulnérables en attendant la mise en place des réformes radicales dont la conception d’un modèle de développement plus juste, plus efficace, plus intégré et moins bureaucratique.

Le chef du gouvernement s’est félicité des excellentes relations qu’il partage avec le président Kaïs Saïed, en soulignant que tous les deux ils n’ont pas de lien avec aucun lobby. « Nos rapports demeureront bons malgré les tentatives de perturbation, car nous partageons un projet commun en faveur de la Tunisie.

Il a souligné les relations frappées du sceau de l’harmonie et de la complémentarité avec le pouvoir législatif ainsi qu’avec la société civile et les médias.

Interrogé sur les conseillers qu’il envisage de nommer auprès de lui, Elyes Fakhfakh a indiqué que lors de la formation du gouvernement il a pris la décision de désigner 12 conseillers dont 7 techniques et 5 politiques parmi les représentants des partis de la coalition gouvernementale et ce pour faciliter le travail du gouvernement et assurer les rapports avec le Parlement. « Ce gouvernement est celui qui compte le nombre moindre de conseillers par rapport aux autres gouvernements d’avant ou d’après la révolution » a-t-il ajouté.

Il a dit comprendre les tiraillements politiques et les réactions de certaines parties qui ont échoué dans les élections ou qui ne sont pas satisfaites de l’expérience démocratique en Tunisie. « A ceux-là nous dirons que ceux qui veulent conduire le gouvernement et le peuple tunisiens à une crise doivent se lever très tôt ».

Il a souligné, dans ce contexte qu’il va œuvrer au cours de la prochaine période à renforcer la coalition et le gouvernement actuel qu’il a qualifié de «gouvernement d’union nationale par excellence puisqu’il a rassemblé l’ensemble des familles politiques ; c’est ma conception et j’y tiens. Je serai clair là-dessus et je ne me soumettrai à aucune pression d’où qu’elle vient », a-t-il dit en allusion aux forces politiques qui veulent intégrer le parti Qalb Tounes au gouvernement.

« Le consensus n’a rien produit de bon pour la Tunisie, il n’a fait que conduire à l’échec. Embarquer tout le monde dans la même barque ne peut pas mener loin», a-t-il ajouté à cet effet.

Questionné sur l’aide octroyée aux médias, il a affirmé que ce secteur a été parmi ceux qui ont souffert le plus de la crise actuelle. « Il est de notre devoir de lui venir en aide, car il n’y a pas de démocratie et de pluralisme sans une presse libre. Nous n’allons pas la laisser affronter seule les répercussions de l’épidémie, car nous comptons sur elle pour vaincre la pandémie et réussir les grandes réformes que nous allons entreprendre »

Elyès Fakhfakh a annoncé que le premier pays qu’il compte visiter sera l’Algérie en raison des relations historiques profondes unissant les deux pays en soulignant qu’il discutera à cette occasion des voies et moyens pour trouver une solution à la crise libyenne.

A cet effet, il a déclaré que la Tunisie soutient la légalité internationale et appelle à une solution inter-libyenne qui préserve l’unité, l’intégrité et la stabilité du pays frère et voisin en soulignant que la Tunisie est le pays qui est plus touché par le conflit libyen.

Il a annoncé enfin qu’il a examiné avec le Premier ministre français Edouard Philippe lors de leur récent entretien téléphonique le sommet de la Francophonie prévu à Tunis en principe avant la fin de l’année, indiquant que le report de ce sommet pourrait être envisagé compte tenu de l’évolution de la situation sanitaire et épidémiologique et en vue d’assurer les meilleures conditions de son succès.

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