France: un tour de vis sécuritaire contre les dérives violentes des «gilets jaunes»

France: un tour de vis sécuritaire contre les dérives violentes des «gilets jaunes»

Le premier ministre français Edouard Philippe a  annoncé un renforcement de l'arsenal législatif et administratif face aux dérives violentes des «gilets jaunes».

Édouard Philippe est monté en première ligne, lundi soir, pour annoncer un tour de vis sécuritaire et solenniser la nécessité d'un retour à l'ordre républicain. Les casseurs «n'auront jamais le dernier mot», a assuré Edouard Philippe avant de détailler l'arsenal de mesures prises pour lutter contre les débordements violents qui s'enchaînent depuis la mi-novembre. Au total 5400 personnes ont été placées en garde à vue et plus d’un millier d’autres ont été condamnés, depuis le début des évènements. La réponse est aussi bien opérationnelle que politique. «Nous avons pris la décision de faire en sorte d'assurer une mobilisation considérable des forces de l'ordre», a expliqué le premier ministre. Dès samedi prochain, pour l'acte IX des «gilets jaunes», le dispositif policier mis en place sur l'ensemble du territoire sera renforcé avec 80.000 policiers et gendarmes mobilisés et le retour des blindés à Paris. Des forces équivalentes à celles mobilisées le 15 décembre dernier lors de l'acte V.

Parallèlement, le premier ministre a annoncé une loi pour lutter contre les casseurs, qui pourra être examinée dès début février au Parlement. Elle permettra notamment de sanctionner les organisateurs de manifestations non déclarées.

Selon Édouard Philippe, «si l'on veut défendre la liberté de manifester […] il faut faire évoluer notre droit et compléter notre dispositif législatif». Outre la création de ce fichier, un système de «casseur-payeur» sera mis en place.

Au fil des actes des «gilets jaunes», la contestation s'est muée en attaques contre la République, a déploré le premier ministre. Certains viennent «pour casser, pour piller, parfois aussi pour remettre en cause les institutions», a dénoncé Édouard Philippe en martelant qu'ils n'auraient «jamais le dernier mot».

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