HCE : les députés ayant démissionné du bloc de Nidaa Tounes sont considérés démissionnaires du parti

HCE : les députés ayant démissionné du bloc de Nidaa Tounes sont considérés démissionnaires du parti

 

Le directeur exécutif de Nidaa Tounes, Hafedh Caïd Essebsi, a déclaré, dimanche, que les députés ayant démissionné du bloc parlementaire de Nidaa Tounes “sont considérés démissionnaires du parti”.

Leur nouvelle situation va à l’encontre des dispositions du règlement intérieur du mouvement, a-t-il dit dans une déclaration de presse à l’issue de la réunion du bureau politique élargi du parti, dimanche, à Monastir.

Par ailleurs, une trentaine de coordinateurs locaux et de membres du bureau régional du parti dans le gouvernorat de Monastir ont observé un sit-in devant l’hôtel qui a abrité la réunion du bureau politique du parti. Les participants portaient des pancartes appelant au départ de Hafedh Caïd Essebsi.

"Considérer les députés démissionnaires du bloc de Nidaa Tounes comme démissionnaires du parti est “une violation flagrante”, a estimé Lotfi Nabli, député démissionnaire du bloc parlementaire de Nidaa Tounes et coordinateur local du parti à Teboulba (gouvernorat de Monastir).

“Nous n’acceptons pas les décisions parachutées du directeur exécutif du parti qui n’a plus aucune légitimité”, a-t-il dit, rappelant que le congrès constitutif du parti, qui a eu lieu à Sousse en 2016, est “un congrès pour la forme” puisqu’il n’y a pas eu d’élections pour élire les instances dirigeantes.

Nabli a, par ailleurs, critiqué la décision de Hafedh Caïd Essebsi de limoger le coordinateur régional de Monastir et de désigner un autre coordinateur. “Il est inadmissible, aujourd’hui, de manipuler des personnes et de jouer du sport du parti (…) qui est devenu le parti de la famille et au service de certaines parties”.

De son côté, la députée Hela Omrane, également démissionnaire du bloc de Nidaa Tounes, a déclaré, en marge du sit-in, que la politique de l’exclusion se poursuit.

“Les structures régionales du parti à Monastir, au Kef, à Bizerte et à Mahdia n’ont pas été conviées à la réunion de Monastir parce qu’elles ont demandé la désignation d’une instance dirigeante jusqu’à l’organisation du congrès”, a-t-elle ajouté.

D’après elle, cette réunion n’est pas une réunion de l’instance dirigeante élargie, “mais celle d’un groupe de partisans du directeur exécutif du parti”. “Nous avons observé ce sit-in pour exprimer notre mécontentement sur la manière de diriger le parti”, a-t-elle relevé.

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