IACE - Tunisia Economic Forum: Le tourisme face à l’impératif de diversification

IACE - Tunisia Economic Forum: Le tourisme face à l’impératif de diversification

Le modèle tunisien du tourisme, longtemps centré sur le balnéaire traditionnel, doit évoluer pour rester compétitif sur la scène mondiale. C’est le message clé qu’a transmis Ahmed El Karm, coordinateur de la 9ᵉ édition du Tunisia Economic Forum, organisée ce 18 septembre 2025 par l’IACE sous le thème « Le tourisme en Tunisie : vers de nouveaux horizons ».

Le secteur touristique, durement touché par la crise sanitaire, a retrouvé des couleurs, mais de nombreux défis subsistent. Parmi les priorités, la résorption de l’endettement hôtelier se pose avec acuité. Parallèlement, la mise en place d’une politique claire sur le « ciel ouvert » s’impose à l’ère des compagnies low cost. La propreté des sites touristiques et la formation continue des personnels constituent également des leviers essentiels pour renforcer la compétitivité nationale.

À l’échelle internationale, trois tendances structurent le marché : la digitalisation et l’essor des plateformes de réservation en ligne, l’intérêt croissant pour des expériences culturelles et immersives, et la prise en compte de l’impact écologique dans les choix des voyageurs.

Pour répondre à ces évolutions, Ahmed El Karm a identifié plusieurs niches porteuses :

- Le tourisme des seniors, stimulé par le climat tunisien et une fiscalité avantageuse pour les retraités européens, se profile comme un segment en pleine expansion.

- Le tourisme de santé, combinant infrastructures modernes et expertise médicale locale, représente une opportunité notable à condition de renforcer la coordination entre acteurs et de formaliser des conventions avec les systèmes de sécurité sociale européens.

- Le tourisme écologique, le luxe, les maisons d’hôtes et l’hébergement chez l’habitant (locatif) pourraient aussi générer de nouvelles sources de revenus sous réserve d’un encadrement réglementaire adapté.

Ahmed El Karm a conclu en rappelant que le tourisme n’est pas un secteur secondaire, mais un moteur stratégique pour le développement du pays. Il contribue à près de 10% du PIB lorsque l’on inclut ses activités annexes, et appelle à une refonte du cadre réglementaire, à l’adoption d’une vision stratégique globale et à une coordination renforcée entre les ministères concernés.

I.Z. 

 

 

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