Interdiction de toutes les manifestations et réunions à Siliana

Interdiction de toutes les manifestations et réunions à Siliana

 

Le gouverneur de Siliana Ali Sayed a interdit toutes les manifestations et réunions prévues dans la région à partir de samedi 28 octobre, y compris celle programmée dimanche par une association de prosélytisme religieux « l'appel et la réhabilitation » à Jebel Assarj dans la délégation de Siliana sud et Aid Bousaadia dans la délégation de Bargou.

L'interdiction de circulation a été décrétée également sur les routes menant aux deux délégations.

« Toutes les manifestions, réunions et démonstrations dans le gouvernorat ont été interdites sous réserve d'une autorisation préalable du gouverneur ou d'une annonce déposée auprès des services du gouvernorat selon les procédures d'usage », a déclaré le gouverneur de Siliana à l'agence TAP.

Dans un communiqué publié samedi par le gouvernorat, celui-ci a indiqué que cette mesure d'interdiction a été décidée au terme d'une réunion du conseil régional de sécurité tenue le 25 octobre, afin de prévenir toute atteinte éventuelle à la sécurité et à l'ordre publics.

« La circulation sur les routes menant aux zones de Jebel Assarj et Ain Bousaadia a été fermée alors que la manifestation programmée dimanche par l'association de l'appel et de la réhabilitation dans les deux localités ont été interdites », précise le communiqué.

Une marche de protestation, organisée samedi à Siliana, a parcouru les rues de la ville, au cours de laquelle des manifestants ont scandé des slogans hostiles au parti Ennahdha et rejeté l'installation d'un chapiteau par l'association présidée par Habib Ellouz sur le mont Bargou, a rapporté d'autre part le correspondant de l'agence TAP.

Les manifestants ont qualifié de provocation ayant des buts politiques cette initiative qui intervient « à quelques jours de la commémoration du 63e anniversaire de la bataille de Bargou le 13 novembre et le 5e anniversaire des évènements marqués par les tirs à la chevrotine contre les manifestants fin novembre et à un moment où le pays vit sous l'état d'urgence ».

Les habitants de Siliana avaient accusé alors Ennahdha de « l'usage excessif de la force et de la chevrotine lors d'une manifestation pacifique alors que Hammadi Jebali était chef du gouvernement et Ali Larayadh, ministre de l'intérieur en novembre 2012 et en veulent à Habib Ellouz d'avoir fait une déclaration « hostile aux habitants de la région ».

L'UGTT avait rejeté elle aussi, dans un communiqué, cette visite « suspecte » de la part de Habib Ellouz qualifié de « chantre de la sédition et du terrorisme ». La centrale syndicale a appelé les composantes de la société civile, politique et syndicale « à resserrer les rangs pour défendre la région et à prendre part massivement au mouvement de protestation ».

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