Justice transitionnelle : Des compromis sont nécessaires pour redynamiser l’économie et lutter contre la corruption

Justice transitionnelle : Des compromis sont nécessaires pour redynamiser l’économie et lutter contre la corruption

 

Dans un communiqué publié dans son site, l’ONG « International Crisis Group », est revenu sur le processus de « la justice transitionnelle en Tunisie, en particulier son application dans le domaine économique ». Elle considère que « les tensions politiques entre défenseurs et adversaires du processus de justice transitionnelle » ont retardé  «  la mise en place de politiques publiques à même de dynamiser l’économie et de combattre la corruption ». L’ONG explique que les premiers voient que « ce processus est nécessaire pour garder vivante la flamme de la révolution, rétablir la confiance des citoyens envers leurs institutions, et promouvoir l’Etat de droit, un développement équitable et la réconciliation ». Alors que les seconds « y voient le legs d’un contexte politique révolu et un obstacle au redémarrage de l’économie nationale ».

« Durant la deuxième moitié de 2015, le débat public autour du processus de justice transitionnelle s’est intensifié, devenant de plus en plus polarisé. En juillet, le président de la République, Béji Caïd Essebsi, a proposé un projet de loi dit de réconciliation économique réduisant les prérogatives de l’IVD. Les opposants les plus déterminés à ce projet, pour l’heure mis en sommeil mais pouvant réapparaitre sous une nouvelle forme, affirment qu’il blanchirait les auteurs de corruption et consacrerait le triomphe de la « contre-révolution ».

Pour leur part, les défenseurs du projet de loi, y compris Ennahdha, considèrent que l’application des mesures de justice transitionnelle constitue une menace pour la paix civile. Ils préféreraient que l’IVD abandonne ses prérogatives en matière d’arbitrage des dossiers de corruption de 1955 à 2013 pour se cantonner à la question des violations des droits humains.

C’est pourquoi « des compromis sont nécessaires pour réconcilier ces deux camps et approfondir les efforts menés par l’Etat en matière de lutte contre la corruption et de désenclavement des régions les plus négligées sous l’ancien régime ».

http://www.crisisgroup.org/fr/regions/moyen-orient-afrique-du-nord/afrique-du-nord/Tunisia/168-tunisia-transitional-justice-and-the-fight-against-corruption.aspx

 

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