La grogne des agences de voyages

La grogne des agences de voyages

Les déclarations du gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie, Chedli Ayari, sur les ondes de radio Express Fm, concernant la décision de la BCT de suspendre l’octroi de devises aux agences de voyages pour l’organisation des voyages vers l’étranger, ont envenimé encore plus la relation entre les professionnels et le ministère du Tourisme.

Chedli Ayari a, en effet, jeté la balle du côté du ministère et du gouvernement, en indiquant que cette décision a été prise avec leur accord, après l’épuisement du fonds de devises alloué à cette rubrique, à savoir 20 millions de dinars.

Il a ajouté que les professionnels auraient dû se concerter avec leur tutelle, en insinuant que la BCT était prête à trouver des solutions si elle reçoit des propositions.
    
Ces déclarations ont poussé le président la Fédération Tunisienne des Agences de Voyages et de Tourisme (FTAV), Mohamed Ali Toumi, à réagir sur les ondes de Shems fm.

Ce dernier a indiqué que la FTAV était toujours ouverte au dialogue et qu’elle a présenté de nombreuses solutions, ajoutant que ce n’est pas tout de même de sa faute si le ministère préfère décider tout seul.

Il a précisé que cette décision impliquera la suspension de l’organisation des voyages vers l’étranger par les agences de voyages. D’après Toumi, cette décision aura des répercussions préjudiciables, étant donné qu’elle peut causer la fermeture d’un certain nombre d’agences de voyages et entraîner le chômage de 1000 personnes travaillant dans le secteur.

Par ailleurs, il a estimé qu’une décision pareille incitera certains à travailler au «marché noir» et favorisera l’économie parallèle.

Le président de la FTAV a qualifié cette décision de la Banque Centrale de Tunisie de désastreuse, appelant le gouvernement à la réviser en urgence pour ne pas obliger les professionnels à entamer des actions de militantisme pour la changer.

B.M.K.