La justice appelée à trancher dans les affaires de corruption, afin d’assainir le climat d'affaires

La justice appelée à trancher dans les affaires de corruption, afin d’assainir le climat d'affaires

«L'on ne peut construire le pays dans un contexte politique tendu, marqué par des conflits subsidiaires et où certains syndicats se mettent en avant alors que des hommes d'affaires et des investisseurs sont diabolisés" a affirmé lundi, le nouveau président du Tunisia-Africa Business Council (TABC), Anis Jaziri, dans une déclaration à l'Agence TAP.

"Il est temps de soutenir et encourager le capital national. Il est temps pour la justice de trancher dans les affaires de corruption, afin d'assainir le climat des affaires et de restaurer l'esprit d'initiative et d'investissement, a avancé Jaziri qui vient de succéder, le 27 juin 2020, à Bassem Loukil, à la tête du TABC.

Le nouveau président a mis l'accent sur la nécessité de réhabiliter la valeur travail, de valoriser l'initiative, de bannir l'emploi effectif, le favoritisme, l'économie de rente et de mettre fin à la mainmise des personnes influentes, tout en œuvrant à changer le modèle de développement, à développer les industries tunisiennes et à miser sur la haute valeur ajoutée.

« Il est de notre devoirs de faire face à ces mentalités rétrogrades et de rétablir la confiance entre l'investisseur national et l'administration. Nous voulons un Etat de droit, ouvert sur le monde, un Etat qui offre les mêmes chances à tous les citoyens pour s'épanouir et laisser éclater leurs dons », a-t-il encore dit à l'agence TAP.

Depuis sa création en 2015, le TABC a favorisé le développement des exportations vers l'Afrique subsaharienne, sachant que 60 entreprises tunisiennes ont ouvert des filiales en Côte d'Ivoire et 20 socétés ont créé des succursales au Sénégal.

Le nombre des africains soignés en Tunisie et les étudiants africains qui poursuivent leurs études en Tunisie ont augmenté, outre l'établissement de nouvelles lignes aériennes avec l'Afrique subsaharienne (Conakry au Guinée et Cotonou au Bénin).

Pour Jaziri, de meilleurs résultats auraient été possibles si Tunisiair avait concrétisé son programme en termes d'ouvertures de lignes vers le Cameroun, Kinshasa, Khartoum et autres…et si la ligne maritime Rades-Dakar-Abidjan, qui était programmée, pour juin 2018, par la Compagnie Tunisienne de Navigation (CTN), avait été établie.

Les investisseurs tunisiens sur le continent ont affronté plusieurs difficultés en raison notamment, de l'absence d'accompagnement financier, car les banques tunisiennes n'ont pas ouvert des filiales en Afrique, pour leur apporter l'accompagnement nécessaire outre la non révision de la loi de changes par la Banque Centrale de Tunisie (BCT) et la non ratification de l'accord relatif à la Zone de libre-échange continentale africaine (ZECLAF), par l'ARP, a-t-il rappelé.

TAP

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