La plage d’Hammam-Lif menacée par un nouveau crime de l’ONAS

La plage d’Hammam-Lif menacée par un nouveau crime de l’ONAS
 
 
 
Très bientôt, les bulldozers et autres gros engins d’une entreprise privée de travaux de réalisation d’ouvrages en béton, mandatéé par l'Onas, vont envahir le littoral hammam-lifois pour creuser dans la plage (oui dans le sable) afin d’installer des conduites d'eaux usées à partir du quartier Dar Saboun en direction d'Ezzahra vers probablement la station d'épuration en amont de l'embouchure de oued Miliane. 
 
Pour ceux qui ne le savent pas, l’Office National de l’Assainissement n’est pas à son premier crime contre l’environnement à Hammam-Lif. En effet, au lieu de trouver des solutions logiques pour assurer l’évacuation des eaux pluviales et même les eaux usées de la ville d’Hammam-Lif, telle que la création d’une station d’épuration, l’ONAS n’a pas trouvé mieux que d’ouvrir des embouchures dans la plage pour y déverser toutes ses eaux polluées.
 
Encouragée par la passivité étonnante des autorités locales, régionales et nationales à faire face à ce crime qui a pollué la plage d’Hammam-lif et l’a rendue infréquentable, pourrissant par la même la vie des riverains puisque la plage dégage à longueur de l’année et particulièrement en été une puanteur insupportable, l’ONAS s’apprête donc à aller de l’avant.
 
Et la voilà en train de préparer son coup fatal contre cette plage jadis réputée pour sa splendeur, surtout si on prend en considération que les retombées de cet éventuel crime risquent fortement de se conjuguer avec un autre crime commis par une autre entreprise nationale à l’encontre de cette même plage.
 
En effet, la Société Tunisienne d’Electricité et de Gaz a été l'auteur du "2 ème viol" de la plage d’Hammam-lif puisqu'elle y a enfoui un câble véhiculant un courant électrique de plus de 30 mille volts! (excusez du peu!) partant de sa centrale thermique de Radès et débouchant du côté de la cité Chaabiya.
 
Alors imaginez un instant ce qui se passera si une conduite de l'ONAS se fissure près d'une partie usée du câble de la STEG ? Réponse : une CATASTROPHE environnementale, sanitaire, économique etc... dont la ville abandonnée d’Hammam-lif ne se relèvera pas ! Le comble dans cette affaire c’est que l’ONAS n’a, semble-t-il, jusqu’à présent pas été autorisée à accomplir ces travaux  aux répercussions extrêment dangereuses.
 
L’Apal (Agence de Protection de l'Environnement) seule habilitée à autoriser ou non toute implantation d’ouvrages sur le littoral a, selon nos informations, refusé à l'ONAS l'autorisation d'engager ces travaux en se basant sur LA LOI (article 1847 de la loi de 2014).
 
Cependant, bien qu’elle ne puisse en aucun cas "violer" la Loi, tout laisse croire que l'ONAS, en bon « hors-la-loi récidiviste », va passer outre ! En effet, l'entreprise, chargée des travaux, vient de louer des locaux d'habitation près de la plage à ses ingénieurs et techniciens en charge du projet dont certains, questionnés, ont dévoilé que le début des travaux est imminent !!
 
Le comble est que les autorités locales, régionales et nationales qui sont dans le "parfum" du dossier n’ont pas réagi. Face à ce scandale, les associations de la vie civile et les citoyens d’Hammam-lif, ont décidé de s’unir et d’agir IMMEDIATEMENT pour secourir leur Ville !
 
Une page facebook « De l’Onas on a assez !! » vient d’être créée. Des appels ont été lancés aux élus locaux et aux ministres de l’Environnement et l'Equipement, de l'Habitat et de l'Aménagement du territoire, pour réagir et arrêter immédiatement ce massacre.
 
Une pétition va être adressée au Président de la République Béji Caïd Essebsi, qui, en pleine campagne électorale, avait rappelé à la foule qui l’acclamait, du haut du Forum (plein centre ville), qu’à « Hammam-Lif il est chez lui », afin qu’il intervienne personnellement pour que sa ville ne se noie pas dans les conduites polluées de l’ONAS.
 
 
 

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