La réforme des programmes scolaires au niveau des collèges et des lycées secondaires aura lieu à partir de l’année scolaire 2024-2025
Le ministère de l’Éducation entamera, à partir de l’année scolaire 2024-2025, la réforme de certains contenus des programmes scolaires et approches pédagogiques au niveau des collèges et lycées secondaires a annoncé une responsable de ce ministère.
Dans un entretien accordé à l’agence TAP, la chargée de mission au cabinet du ministère de l’Éducation et responsable des affaires pédagogiques et du projet de développement au niveau des collèges et lycées secondaires Sondos Jbara a expliqué que la réforme des contenus des manuels scolaires, des programmes, du temps scolaire, de la vie scolaire et des approches pédagogiques comprend dans un premier temps, la septième année de l’enseignement de base et la première année de l’enseignement secondaire tronc commun et filière sportive.
Elle a souligné que le processus de réforme englobera les autres niveaux d’enseignement dans les collèges et lycées secondaires à raison de deux niveaux d’enseignement par an, afin de parachever le processus de réforme d’ici 4 ans, sur la base du cadre général de référence des apprentissages adopté le 13 octobre 2022 par le ministère de l’éducation, la fédération générale de l’enseignement secondaire et le Syndicat général des inspecteurs de l’enseignement secondaire.
Le cadre de référence des apprentissages est un document de cadrage et de réforme des différents niveaux d’enseignement et d’apprentissage dans les collèges et lycées secondaires en termes de contenus, de livres, d’approches pédagogiques, d’évaluation, de temps scolaire, de vie scolaire et tout ce qui se rapporte aux objectifs du système éducatif, selon la responsable du ministère de l’Éducation.
Elle a souligné que le document du cadre de référence des apprentissages dans les deux cycles mentionnés se présente comme une nécessité et un besoin urgent pour développer les contenus des programmes et les approches pédagogiques qui ne sont plus en phase avec l’évolution du système éducatif, ne sont plus attractifs et inadaptés à la promotion des compétences au 21ème siècle.
Le ministre de l’Éducation Fathi Sellaouti avait déclaré, vendredi à la TAP que certains manuels scolaires n’ont pas été mis à jour depuis 20 ans.
Jbara a précisé que le phénomène de l’abandon scolaire, qui a atteint les 100 000 élèves décrocheurs est lié à l’inadaptation des programmes scolaires et des approches pédagogiques qui selon elle, doivent être allégés et mis à jour.
L’adoption du document Cadre de référence des apprentissages, qui a été rendu public par le ministère de l’Éducation sur sa page officielle sur le réseau social « Facebook », a fait l’objet de discussions entre les différentes parties relevant du ministère de l’Éducation, le Cadre Éducatif, la fédération Générale de l’Enseignement Secondaire et le Syndicat Général des Inspecteurs de l’Enseignement Secondaire.
L’élaboration du cadre de référence des apprentissages a été précédée par l’organisation d’une consultation nationale fin mai 2022 qui a débouché sur des recommandations portant sur la rédaction d’un document de référence pour le développement du contenu des programmes au niveau des collèges et lycées secondaires.
Un comité de pilotage, représenté par le ministère de l’Éducation et les syndicats, a été créé, puis un comité technique restreint pour formuler le projet de document de référence des apprentissages », a-t-elle signalé.
Ce projet a été modifié à plusieurs reprises par des experts, des inspecteurs généraux du ministère de l’éducation nationale et des enseignants dans les collèges et lycées secondaires avant d’être adopté, dans le cadre des ateliers organisés les 7, 8 et 9 septembre 2022, selon Sondos Jbara.
Toutes les observations ont été présentées au comité technique qui a introduit des modifications au projet du cadre de référence des apprentissages, avant de le soumettre à la Présidence du Gouvernement et à tous les ministères, pour être définitivement et officiellement adopté le 13 octobre 2022 par le ministère de l’Éducation et les syndicats susmentionnés.
Votre commentaire