La SFBT en a rêvé, Maktoub l’a fait !

 La SFBT en a rêvé, Maktoub l’a fait !

 

Fidèle à ses orientations dès sa première saison, le feuilleton « Maktoub 4 » dont les scores d’audience frisent les sommets, ne cesse de créer la polémique après la diffusion de chaque épisode.Ce positionnement est certainement dû aux sujets traités, aux acteurs qui y participent et à la manière innovante dans la réalisation.

Néanmoins, ce sont les exagérations dans le traitement à travers des scènes choquantes de sujets jadis tabous, tels que la drogue, l’alcoolisme, l’infidélité, la prostitution, dans un feuilleton diffusé lors du mois de Ramadan censé être le mois de la piété, qui commencent à trop choquer.

Même chez les plus ouverts de cette société tunisienne sont choqués par le niveau de l’audace atteint dans ce feuilleton et critiquent son contenu parce qu’ils estiment que le Ramadan est la seule période de l’année où ils suivent la télévision en famille et que le contenu de Mektoub les oblige à changer d’habitude.

Il est clair, dans ce sens, que le réalisateur Sami Fehri a opté dès le départ pour la provocation et a voulu faire basculer la morale d’une société aliénée et sans repères. Mais il faut remarquer qu’il a franchi avec son « Maktoub 4 » toutes les limites de l’acceptable, sans se soucier de ce qu’il véhicule comme message à la jeunesse tunisienne.

Les admirateurs de Dhafer Laabidine et Hamzewi, risqueront  certainement gros s’ils suivent la trace de ces deux vedettes dont le quotidien n’est fait que de corruption, infidélité, drogue et alcoolisme.

D’ailleurs, les scènes de la consommation d’alcool et de la publicité indirecte des marques de bière de la SFBT sont de plus en plus nombreuses et choquantes.Il semblerait, dans ce sens, que la passivité étonnante de la HAICA et son incapacité d’appliquer les lois ont encouragé Sami Fehri et compagnie à aller à l’avant.

On ne peut dans ce sens que se demander, une énième fois, comment le cahier de charges des télévisions est conçu? Pourquoi les nombreux textes pour protéger les enfants et son article 55 qui interdit toute publicité directe ou indirecte visant les boissons alcoolisés ne sont pas appliqués.

Face à cette anarchie et aux violations continues de la morale et des lois, l'on ne peut que se demander ce qui a changé après la révolution en Tunisie ?

Cheker Berhima