La traque des avoirs de Ben Ali « fait chou blanc »

La traque des avoirs de Ben Ali « fait chou blanc »

 

Selon Jeune Afrique «  la traque du trésor » de l’ancien président et de sa famille, « évalué alors entre 5 et 10 milliards de dollars par l’association Sherpa, a fait chou blanc » et ce en raison de plusieurs difficultés dont notamment le non respect des procédures et l’impossibilité de pouvoir identifier les avoirs et les biens. Mieux, ajoute le journal, «  un jugement en cassation l’oblige même à restituer les 24,5 millions d’euros détenus par Leïla Ben Ali sur des comptes au Liban et qui avaient été versés à l’État en 2014 ».

« Pourtant, les juges du pôle judiciaire de Tunis ont identifié plusieurs propriétés, dont trois hôtels particuliers et des appartements à Paris, une résidence à Londres, un palais à Marrakech, ainsi que des résidences au Canada et des biens aux Bahamas, en Argentine, mais aussi en Mauritanie, aux États-Unis, en Allemagne et en Espagne d’une valeur globale de plus de 3 milliards d’euros ». D’après les explications d’un avocat près de la cour de Paris cité par jeune Afrique « les processus d’identification restent longs et complexes. Les membres de la famille Ben Ali n’achetaient jamais de biens directement en leur nom propre. L’acte d’achat passe par un prête-nom et une société immobilière ».

Sur un autre plan, « les États arabes ont refusé de coopérer avec Tunis. Mais les 88 commissions rogatoires internationales lancées dans 37 pays par les magistrats tunisiens ont permis d’obtenir le gel des actifs identifiés, dont 52 millions d’euros en Suisse, 30 millions d’euros en Belgique, 12 millions d’euros en France et près de 10 millions de dollars au Canada ».

http://www.jeuneafrique.com/mag/303867/politique/tunisie-traque-avortee-...

Votre commentaire