La Tunisie retient son souffle et cherche l'homme...providentiel

La Tunisie retient son souffle et cherche l'homme...providentiel
 
 
 
En appelant à la formation d'un gouvernement d'union nationale élargi aux représentants de la puissante centrale syndicale, l'UGTT, et à ceux de la fédération des patrons, l'Utica, le président Essebsi a rebattu les cartes du jeu politique tunisien.C'est en tout cas ce que pense Jeune Afrique dans un article publié ce lundi 20 juin et signé Samy Ghorbal.
 
Selon l'auteur de l'article, le diagnostic formulé est sombre. "Le pays est presque à l’arrêt. Les principaux moteurs de l’économie (investissements, tourisme, pétrole et mines) sont grippés. L’État est mal en point. Ses finances sont dans le rouge, et sa capacité à exécuter les projets n’a jamais été aussi faible, car l’Administration ne répond plus. Minée par les conflits sociaux dans l’éducation, la santé, les hydrocarbures et les mines, son autorité est contestée partout".
 
Selon la Constitution, Essebsi n'a pas le pouvoir de limoger le chef du gouvernement, la solution fut donc, pour s'en débarrasser, de le pousser à la démission. Malgré ses qualités (intégrité, travail, loyauté et sens de l’État ), le chef du gouvernement est dénué de charisme et manque d'autorité.
 
Toujours selon l'article cité plus haut, le mouvement Ennahdha voudrait accaparer des portefeuilles importants dans le nouveau gouvernement à venir "et non un misérable strapontin, comme actuellement.Mais ce qui lui a sans doute le plus porté préjudice, c’est sa proximité avec Ridha Belhaj, ex-directeur de cabinet du président, tombé brutalement en disgrâce en février dernier."
 
"L’urgence, aujourd’hui, consiste à trouver la personne idoine, capable d’apporter des idées nouvelles, d’agir sans faiblir, de convaincre et de ramener la confiance. Cet homme providentiel, s’il existe, se situe en dehors des partis existants et de l’Administration, qui manquent cruellement de compétences", ajoute l'article.
 
 

Votre commentaire