L’ancien ambassadeur de France à Tunis Boris Boillon traduit en justice

L’ancien ambassadeur de France à Tunis Boris Boillon traduit en justice

L’ancien ambassadeur de France à Tunis sous Sarkozy Boris Boillon sera traduit selon le Paquet de Paris devant le tribunal correctionnel de la capitale afin d’être jugé des chefs de manquement aux obligations déclaratives de transferts de capitaux, faux et usage de faux, blanchiment de fraude fiscale et abus de bien sociaux.

Mis en disponibilité dans le secteur privé, l’ancien ambassadeur vient d’être réintégré au ministère des affaires étrangères en poste à New York. L’audience devant le tribunal est prévu le 23 mars prochain.

Selon le journal le Monde, c’est l’aboutissement d’une enquête préliminaire ouverte par le parquet de Paris le 31 juillet 2013. Ce jour-là, le diplomate en disponibilité est arrêté à la gare du Nord, à Paris. Il est dépourvu de pièce d’identité mais chargé d’un sac contenant 350 000 euros et 40 000 dollars en liquide qu’il n’a déclaré ni aux douanes ni au fisc.

M. Boillon était en partance pour Uccle, commune bruxelloise réputée pour accueillir de nombreux évadés fiscaux, où il a élu domicile. Devant les enquêteurs, Boris Boillon a expliqué avoir récupéré cette somme dans le cadre d’une mission effectuée en Irak pour le compte de sa société, Spartago, fondée en novembre 2012, qui se présente comme « spécialisée dans le secteur d’activité du conseil pour les affaires et autres conseils de gestion ».

L’ancien diplomate devenu consultant dit avoir gagné cet argent dans le cadre d’un contrat lié à la construction d’un complexe sportif à Nassiriya, au sud de l’Irak, comprenant notamment le stade de Thiqar d’une capacité de 30 000 places et un hôtel quatre étoiles. S’il a préféré être rémunéré en liquide, assure-t-il alors, c’est en raison de la fragilité du système bancaire irakien.

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