L'ancien ministre Sadok Chaabane: Voilà comment on pourra combattre le terrorisme

L'ancien ministre Sadok Chaabane: Voilà comment on pourra combattre le terrorisme

 

S’il est évident que la guerre contre le terrorisme implique la participation de tous les Tunisiens à la réflexion, la réaction et l’action, il faudra alors associer toutes les bonnes volontés, indépendamment de leur appartenance et profiter de l’expérience des personnes qui en ont déjà. La Tunisie appartient à tous les Tunisiens, sa sécurité et sa stabilité doivent être l’affaire de tous sans exclusive, sauf ceux qui ont fait allégeance à d’autres entités, entendre ces nébuleuse terroristes aux desseins  destructeurs.

 

L’ancien ministre de la justice, le professeur de droit Sadok Chaabane a des choses à proposer dans ce sens. Il a affirmé, dans un statut sur sa page Facebook  que les mesures prises par le gouvernement sont insuffisantes et pense, au contraire, que nous avons des compétences dans les domaines de la justice et de la sécurité, mais aussi dans l’université qui, si on les réunit ensemble, ils pourraient  arrêter une stratégie d’action efficiente pour combattre ce fléau. Il préconise de commencer par passer en revue les meilleures expériences et pratiques des autres pays en matière de lutte contre le terrorisme.

L’ancien ministre qui a déjà publié le rapport du sénat français sur les mesures de lutte contre ce qu’il appelle le nouveau terrorisme, parle de plusieurs autres rapports dont on pourrait s’inspirer. Le phénomène du terrorisme est transnational  et biens d’états avant la Tunisie y ont été confrontés et ont définis des stratégies qui se sont avérées efficaces. C’est ainsi qu’il pense que l’initiative de «  la concorde civile ou la Charte pour la paix et la réconciliation nationale » prise par le président algérien Abdelaziz Bouteflika qui prévoyait « l’abandon définitive des poursuites judiciaires contre les islamistes qui déposeraient les armes et qui sont non coupables de crimes de sang, de viols et d'attentats à l'explosif dans les lieux publics », pourrait servir d’exemple pour la Tunisie.

Toutefois, selon l’ancien ministre, le travail le plus important est celui des renseignements et de la maitrise des informations relayées par les réseaux sociaux en plus de la coopération avec des services étrangers. Et c’est aux magistrats et notamment le parquet et les juges d’instruction qui ont un rôle important de faire le reste.

Rappelons que Sadok Chaabane qui se dit avoir toute une vision pour la lutte contre le terrorisme, a occupé, en plus de la justice,  plusieurs postes du temps de Ben Ali dont la présidence de l’Institut tunisien des études stratégiques.

Alors c’est au gouvernement qui a annoncé l’organisation d’une conférence nationale sur le terrorisme, de faire appel à toutes les compétences et aux gens d’expérience pour arrêter les contours de cette stratégie tant souhaitée et tant attendue.