L'ancien ministre Sadok Chabane crée son "mouvement Wifaq"

L'ancien ministre Sadok Chabane crée son "mouvement Wifaq"

 

 

Certains hauts dignitaires de l’ancien régime s’activent, chacun à sa manière, pour rassembler cette famille destourienne plus que jamais dispersée, ou créer des mouvements pour fédérer autour d’eux des jeunes et des moins jeunes, afin de préparer leur retour sur la scène politique nationale. C’est le cas de l’ancien ministre Sadok Chabane considéré comme l’idéologue du régime de Ben Ali. Il vient de   lancer un mouvement sur la toile sous le nom de Mouvement Wifaq », (entendre consensus) qui se veut  « pour le moment un simple courant d'idées » dont « l'objectif est de développer en Tunisie un véritable consensus, une large concorde nationale », explique-t-il.  
Pour l’ancien ministre de la justice et de l’enseignement supérieur, « les partis qui existent s'entendent entre eux plus ou moins. Mais le vrai clivage sera avec des formations non partisanes, des groupes terroristes, des mouvements violents, des mercenaires de l'étranger  et des gens qui les aident de l'intérieur ».

Ce mouvement qui vise, essentiellement les jeunes et qui a récolté jusque là un peu plus de 600 adhésions, pourrait, toujours d’après son initiateur, « dans quelques temps, avec l’afflux des adhérents et l'enracinement de la pensée », épouser « une forme juridique en se transformant en mouvement politique qui s'appellera toujours حركة وفاق ». 
L’architecte du « dialogue avec les jeunes » en 2008, sous le slogan «  La Tunisie d’abord », veut exploiter tous les réseaux sociaux, Facebook, Twiter, Linkedl,…mais aussi créer des « cercles de débats variés dans chaque village, quartier, lycée, université, des anciens de ..., des clubs, des associations, des usines, des salons de thé, ou des groupes professionnels : les architectes, les ingénieurs, les médecins. Et surtout des journalistes, des écrivains, des artistes, des avocats, des magistrats aussi, ... ».

Il vise à termes, l’organisation de rencontres citoyennes, virtuelles surtout, mais aussi réelles, pour adhérer au mouvement, se partager des idées et des informations, accomplir des activités, prendre des initiatives pourront se tenir pour participer activement au lancement de Wifaq ». 

Il ambitionne qu’au bout « d’une année, ou même moins, un grand nombre de groupes Wifaq sera fondé, partout en Tunisie, et chez les Tunisiens à l'étranger ».