L'arène du Bardo accueille ses nouveaux gladiateurs !

L'arène du Bardo accueille ses nouveaux gladiateurs !


 De tout temps, le Parlement ou l’Assemblée Nationale n’était pas seulement l'épicentre de la démocratie, c'était aussi un espace où l'éloquence est reine.
 
Après la révolution tunisienne de 2011, l’Assemblé Nationale Constituante a été le vivier d'une production hors normes, de politiciens qui savent non seulement parler en public mais qui de surcroît ne mâchent pas leurs mots et n'hésitent aucunement à clasher quand c'est nécessaire, des moments d'une intensité exceptionnelle, des bijoux de rhétorique, et ce, durant plus de deux années.
 
Maintenant, et alors qu’on connait presque les noms de tous les députés du prochain Parlement tunisien, nous pouvons déjà avoir une idée sur les orateurs qui vont assurer le spectacle de l’éloquence sous l’hémicycle du Bardo.
 
Du côté du Front Populaire, parmi les députés qui vont enflammer le Parlement, nous retiendrons Mongi Rahoui, élu de Jendouba, connu par les Tunisiens pour ses déclarations agitées et ses positions audacieuses. Il y aura aussi Ahmed Seddik, élu de Tunis 1, Zied Lakhdher, de  Ben Arous, et Mbarka Brahmi qui, selon les premières apparitions médiatiques, promettent déjà des débats houleux et les différents médias de la place n'ont qu'à bien suivre tant ils annoncent matière à traiter.
 
Les députés de Nidaa Tounes, disciples du leader Bourguiba, ne pourraient pas être exempts de cette liste. Le parti vainqueur de ces législatives a accouché de Khemais Ksila, Mondher Hadj Ali, Bochra Belhaj Hmida, Lazhar Akermi et Mohamed Ennaceur. Ces politiques, qui ont fait preuve de répartie, vont de façon cinglante, enflammer l’Assemblée pour le plus grand bonheur du public. Fort de 85 députés, Nidaa Tounes pourrait bien évidement offrir d’autres noms "surprises"…
 
Du côté d’Ennahdha, Cheikh Mourou dirigera l’empire du mouvement, en termes de rhétorique. Mourou, le roi du tac au tac, saura, avec Samir Dilou ou encore Zied Laâdhari, riposter immédiatement aux assauts.
 
Le parti de Slim Riahi, l’UPL, n'en sera pas moins farouche, avec l’économiste Mohsen Hassen et son collègue Youssef Jouini, la formation politique de Slim Riahi saura répondre avec vivacité à toutes attaques verbales.
 
D’autres députés, comme Iyed Dahmani (Al Joumhouri) et Mehdi Ben Gharbia (Alliance Démocratique), bien qu’ils soient seuls et sans appui partisan, sauront défendre leurs principes et participer aux clashs des députés. Sans oublier bien évidement les indépendants comme Adnene Hajji, le lion des mines et Ahmed Khaskoussi.
 
Bref un Parlement, a priori, prometteur, en termes de spectacle. Mais à qui reviendrait la palme des meilleurs candidats, nous le saurons sans doute au bout de 5 ans? Patience!

Cheker Berhima