L’Assemblée générale de l’ONU donne le coup d’envoi de son débat général

L’Assemblée générale de l’ONU donne le coup d’envoi de son débat général
L’Assemblée générale des Nations Unies a donné le coup d’envoi mercredi de son débat général annuel, au lendemain d’un Sommet sur le climat auquel ont participé plus de 120 dirigeants mondiaux afin de mobiliser les énergies pour lutter contre les changements climatiques.
 
"La Première guerre mondiale a eu lieu il y a 100 ans et les Nations Unies ont 70 ans d’expérience. Et pourtant le monde n’est pas aussi paisible qu’il pourrait ou devrait l’être", a dit le Secrétaire général dans un discours à l’ouverture de ce débat général.
 
"Aujourd’hui nous sommes confrontés à davantage de crises causées par l’homme qu’à de catastrophes naturelles. Nous ne sommes pas en mesure de contrôler la nature mais qui d’autre que nous a la responsabilité de garantir la paix et la justice dans notre monde d’aujourd’hui ?" a-t-il ajouté.
 
Après avoir listé les nombreuses crises et défis, de Gaza à l'Ukraine, en passant par l'Iraq et la Syrie, mais aussi la République centrafricaine, la Somalie et la menace de Boko Haram, le patron de l'ONU a déclaré que "cette année, l’horizon de l’espérance est obscurci. Des actes innommables et la mort d’innocents nous attristent au plus haut point. Les fantômes de la Guerre froide sont revenus hanter notre époque. Tant de promesses du Printemps arabe ont mal tourné et ont laissé place à la violence", a souligné Ban Ki-moon.
 
Le Secrétaire général a fait valoir que jamais, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale il n'y a eu tant de réfugiés, de personnes déplacées et de demandeurs d’asile. Jamais auparavant l’Organisation des Nations Unies n'avait du apporter une aide alimentaire d’urgence et secourir autant de personnes.
 
Ban Ki-moon a estimé que la diplomatie est sur la défensive, minée par ceux qui croient en la violence. Selon lui, la diversité est prise d’assaut par des extrémistes qui insistent sur le fait que leur voie est la seule voie possible. Le désarmement est considéré comme un rêve lointain, saboté par des profiteurs de guerre perpétuelle, a-t-il déploré.
 
En fait, pour le Secrétaire général, il semble que le monde soit en train de s’effondrer, que les crises s’accumulent et que les maladies se propagent. Mais, a-t-il souligné, le leadership consiste précisément à semer les graines de l’espoir et à les faire fructifier. C’est notre devoir. C’est l'appel que je vous adresse aujourd’hui.