Le coup de sang de Samir Majoul : les gouvernements successifs nous ont mis sur la paille

Le président de l’UTICA, Samir Majoul n’a pas sa langue dans sa poche. Il l’a d’ailleurs démontré une fois de plus au cours de son passage vendredi soir dans l’émission « Tounes el Yaoum » avec Myriam Belkadhi.

Alors qu’il était venu au cours d’une précédente interview sur la même chaîne avec un sifflet pour « siffler la fin de la récréation », n’ayant pas été entendu il n’a pas mâché ses mots.

Les gouvernements successifs depuis dix ans « ont spolié » les chefs d’entreprises, "les ont dépouillés", leur « ont tout pris » pour les laisser quasiment sur la paille, a-t-il dit dans le langage imagé qui est le sien, sans se départir de son calme, même s’il a élevé la voix. Ce sont les chefs d’entreprise qui investissent, créent de la richesse puis « les impôts, les caisses sociales » viennent tout leur prendre, leur racler tout ce qu’ils ont gagné, a-t-il ajouté.

Même, le « trop-perçu » quand il se trouve, il ne leur est pas remboursé, car on leur fait savoir que « nous n’avons pas d’argent ». « Est-ce leur faute » s’insurge-t-il ?

Dans le même temps, ajoute-t-il, toutes les entreprises publiques sont déficitaires et le secteur informel continue son bonhomme de chemin sans que personne n’y trouve à redire.

Mais ce coup de sang ne s’arrête pas là. « Puisque non content de nous spolier de nos biens, on nous diabolise, on cherche à nous stigmatiser ».Il se dit déterminé à ne pas se laisser faire, surtout en ce moment où le coronavirus vient nous compliquer la vie.

« Nous défendrons la pérennité de nos entreprises, nous défendrons nos ressources humaines », a-t-il souligné. Une détermination que « le patron des patrons » espère communicative pour tous ses pairs.