Le dessalement de l’eau de mer ne représente que 10% de l’eau utilisée par les consommateurs
Le chef du laboratoire de dessalement et de valorisation des eaux naturelles au Centre de recherches et des technologies des eaux, Hamza el Fil, a souligné, ce mercredi, que la Tunisie n'a pas bien exploité le dessalement de l'eau de mer.
«Actuellement, ce procédé ne représente que 10% de l'eau utilisée par les consommateurs. Les projets de ce genre connaissent un retard dans leur réalisation. D'ailleurs, durant cet été, la station de dessalement de Gabès entrera en service et participera à réduire le problème de l'eau dans cette région, comme c'est le cas à Djerba, où une station est en service, depuis quelques années», a expliqué l'expert.
El Fil a noté que la Tunisie accuse aussi un retard dans l'exploitation des eaux usées. "300 millions de mètres cubes par an sont à revaloriser. Ceci représente environ le stock d'un barrage. Actuellement, 8% des eaux usées sont exploitées par l'ONAS", a-t-il dit.
Et d'ajouter que l'Etat doit consentir de grands efforts, car ce genre de projets nécessite des moyens financiers et humains. "Il ne s'agit pas de solutions à court terme. Elles peuvent permettre de réapprovisionner la nappe phréatique, afin de réduire les taux de sels de l'eau pompée dans certaines régions où ce problème persiste…En plus, 33% de l’eau courante est perdue dans les réseaux de la SONEDE et le problème dure depuis des années. La Société doit aussi mener des réparations, selon un programme bien déterminé. Son réseau s’étend sur plus de 57 mille kilomètres et certaines conduites datent de 30 et 50 ans. Plusieurs pays souffrent de ce problème mais en déployant des équipes ce taux peut être réduit en intervenant rapidement", a-t-il affirmé.
Par ailleurs l’expert a invité l’Etat et la SONEDE à informer le public par une communication adéquate avant de multiplier les coupures d'eau, durant la période estivale.
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