Le gouvernement doit agir rapidement pour mobiliser des fonds 

Le gouvernement doit agir rapidement pour mobiliser des fonds 

Par Amine Ben Gamra

En démocratie, la politique prend du temps, mais les difficultés économiques pourraient rapidement rendre la vie des gens très difficile et inconfortable. 

La Tunisie a besoin d'environ 5 à 6 milliards de dollars de prêts par an au cours des trois prochaines années et les donateurs étrangers semblent bien disposés à mettre la main à la poche. 
 
Le nouveau gouvernement que doit composer Hichem Mechichi, doit inclure des compétences dans le domaine des finances internationales et  des relations commerciales et économiques entre pays. Et qui sachent aussi récupérer les milliards de biens, d'actions et d'or que le clan Ben Ali possède en France, en Suisse, aux États-Unis et ailleurs. 

La Tunisie bénéficie du soutien de ces pays, qui à travers des prêts et des garanties d’investissement, voudraient l’aider à se stabiliser et prouver ainsi que la démocratie est efficace et qu’elle n’est pas source de déordre et de pauvreté pour les populations.

Aussi, les dirigeants tunisiens doivent démontrer que ce que produit une plus grande liberté d'expression et de vote est mis à profit et renforcer les tournées internationales de promotion de la Tunisie en tant que lieu attractif pour les investissements étrangers. 

Il est nécessaire aujourd’hui de conforter l’investissement privé surtout étranger qui représente actuellement qu’un dérisoire 20% de l’enveloppe total des investissements.
 
Il faut, par ailleurs, renégocier les anciens contrats conclus avec les investisseurs étrangers pour l'exploration pétrolière et gazière, mieux défendre l’intérêt de la Tunisie et profiter de meilleurs  avantages contractuels et veiller à ce que ce contribue activement à la reprise économique de la Tunisie.

Remettre le pays au travail, restaurer la confiance des opérateurs économiques nationaux et étrangers, et s'assurer que les investissements privés annoncés sont  réellement réalisés sont les principales missions du prochain gouvernement. Ce sera le test décisif pour savoir si la Tunisie est capable de relancer sa croissance économique au cours des prochaines années. 

Amine BEN GAMRA
Expert Comptable
Commissaire Aux Comptes
Membre de l'Ordre des Experts Comptable de Tunisie

 

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