Le ministère de la Santé tire la sonnette d’alarme sur les substances dangereuses dans les chaussures de friperie

Le ministère de la Santé tire la sonnette d’alarme sur les substances dangereuses dans les chaussures de friperie

 

Les représentants du ministère de la santé ont tiré, vendredi, la sonnette d’alarme sur les risques des substances dangereuses qui peuvent être contenues dans les chaussures issues de la friperie et du marché parallèle.

Intervenant lors d’un workshop sur le thème : article de chaussures : risques sanitaires éventuels sur le consommateur organisé, au Parc des expositions du Kram, la sous-directrice du contrôle environnemental des produits chimiques et biologiques à l’Agence nationale de contrôle sanitaire et environnemental des produits (ANCSEP), Souhir Ladhari a souligné les effets indésirables, et même nocifs, des substances chimiques prélevées dans les chaussures non contrôlées d’autant que celles-ci sont souvent en contact direct avec la peau.

Ces maladies pourraient être transmises par voie cutanée. Et d’ajouter que la chaine de fabrication des chaussures implique l’utilisation de plusieurs substances chimiques, pouvant constituer des facteurs des risques pour la santé humaine et l’environnement (blanchiment, teinture décoration,…). L’étude a recommandé de fixer une liste négative des substances toxiques pouvant être présentes dans les textiles et chaussures et de revoir les textes relatifs au contrôle technique à l’importation des textiles et des chaussures, pour inclure l’analyse obligatoire des substances toxiques dans ces articles.

De son côté, la pharmacienne principale au ministère de la santé, Ines Dakhli a appelé le citoyen tunisien à accorder plus d’importance aux risques sanitaires, lors de l’achat d’une chaussure vendue sur le marché illégal et la friperie.

Elle a également souligné le risque pour l’environnement que constituent les chaussures de fripe rappelant que l’article 11(nouveau) de décret n°2005-2038 du 18 juillet 2005 relatif aux modalités d’importation, de transformation et de distribution de la friperie stipule que les chaussures, les espadrilles, les jouets, les sacs à main importés accidentellement dans les lots de la friperie sont considérés comme déchets lesquels doivent être réexportés ou détruits et ne peuvent être proposés à la consommation.

Le workshop sur ” article de chaussures : risques sanitaires éventuels sur le consommateur” a été organisé, au Parc des expositions du Kram, en marge du salon “Made In Tunisia Made For Fashion” qui se tient du 4 au 6 décembre 2019.

Votre commentaire