Le PCAM avait vocation à contribuer à consolider les relations commerciales entre l’Europe et la Tunisie y est arrivée

 

 

«Le PCAM avait vocation à contribuer à consolider les relations commerciales entre l’Europe et la Tunisie et y est arrivée»

 

La cérémonie de clôture du Programme d’appui à la Compétitivité des entreprises et à la facilitation de l’Accès aux Marchés (PCAM) s’est tenue récemment à Tunis. Couronnant quatre années de travail d’assistance et d’accompagnement au service des  PME  et de l’industrie tunisiennes, la cérémonie a rassemblé plusieurs acteurs du secteur de l’industrie et de l’Union européenne.

 

« Grâce à la coopération du gouvernement, de la délégation de l’Union européenne, de l’UTICA, de nos collègues de tous les organismes partenaires, le PCAM s’est matérialisé par une série d’actions gagnantes en faveur du tissu industriel tunisien et de sa mise en conformité avec les standards internationaux », s’est réjouie Amel Ben Farhat, Responsable National du PCAM, dans son allocution d’ouverture de la cérémonie.

 

Financé à hauteur de 50 MDT par l’UE, le PCAM a constitué un outil de modernisation du secteur industriel, un instrument d’appui concret aux PME et un dispositif de soutien à la création d’emplois et à l’exportation vers le marché international, dont les exigences en matière de qualité sont nombreuses. « Dans le sillage de la suppression des barrières douanières en 2008 entre la Tunisie et l’UE, le PCAM avait avant tout vocation à consolider les relations commerciales entre l’Europe et la Tunisie et y est arrivé », a pour sa part déclaré Laura Baeza, Ambassadrice de l’Union européenne en Tunisie.

 

L’assistance apportée aux entreprises et l’équipement des laboratoires des secteurs prioritaires sont les deux principaux axes autour desquels s’est articulée la stratégie du PCAM, dont 90% des PME bénéficiaires se sont déclarées satisfaites. « 94% des entreprises bénéficiaires ont [par ailleurs] affirmé avoir considérablement amélioré leur compétitivité au terme du programme dispensé par le PCAM », a ajouté l’Ambassadrice de l’UE.

 

Béchir Boujdai, membre du bureau exécutif de l’UTICA, a pour sa part tenu à saluer « le volontarisme des équipes dirigeantes du PCAM grâce auquel nombre d’industries tunisiennes ont adhéré au concept du programme dans une optique de rassemblement autour d’un objectif commun d’avancement vers une compétitivité optimale ».

 

Outre la fourniture d’une assistance technique directe aux PME, le PCAM a également joué un rôle important dans l’avancement de la conclusion de l’accord de reconnaissance mutuelle en matière d’évaluation de la conformité des produits industriels , dit accord ACAA, pour le secteur des produits  électrique/mécanique et celui  des matériaux de construction. « Cet objectif a été atteint grâce à la mise en place et au renforcement de laboratoires de pointe et au développement de compétences à même de fournir aux PME des prestations d’essais fiables, à proximité et à moindre coût », a rappelé Amel Ben Farhat. « Au-delà de l’accompagnement apporté, pendant 4 ans, à 467 entreprises industrielles et de services liées à l’industrie, le PCAM a renforcé les capacités analytiques et les moyens d’intervention des acteurs de l’infrastructure qualité à travers l’acquisition et l’installation d’équipements d’analyse pour un montant de 13 millions de dinars, a rappelé le ministre de l’Industrie Zakaria Hamad. Ces mesures auront des retombées significatives sur la compétitivité de l’industrie tunisienne ainsi que sur l’avancement des négociations en vue de la signature de l’accord ACAA. »

 

Les acteurs du PCAM ont dit espérer que les résultats atteints et la capitale confiance en la Tunisie et en les PME et l’industrie en particulier  permettront de mobiliser encore plus les efforts du partenaire traditionnel  de la Tunisie qu’est l’UE. Et que les fonds dédiés  soient plus  importants  pour inclure plus de PME  et améliorer plus leur écosystème.

 

L’objectif  du PCAM consiste également à ce que ce type de programme  soit adopté et approprié par d’autres bailleurs de fonds afin que l’expertise des compétences tunisiennes puisse être à son tour exportée vers d’autres pays.