Le premier ministre palestinien échappe à un attentat à Gaza

Le premier ministre palestinien échappe à un attentat à Gaza

Le convoi du premier ministre palestinien venait tout juste de pénétrer dans la bande de Gaza par le terminal frontalier d'Erez, mardi, lorsqu'une bombe placée sur le bord de la route a explosé à son passage. Un épais nuage de fumée noire s'est aussitôt envolé vers le ciel. Rami Hamdallah, qui prévoyait d'assister à l'inauguration d’une station d’épuration dans le nord de Gaza, , a pu atteindre le site sain et sauf, mais plusieurs de ses gardes du corps ont été légèrement blessés. La présidence de l'Autorité palestinienne a aussitôt rendu le mouvement islamiste Hamas, qui contrôle le territoire, responsable de «cette lâche attaque». Le chef du gouvernement, s'exprimant quelques minutes plus tard devant les représentants de plusieurs pays européens, a, pour sa part, jugé que «les responsables de cette explosion renforcent notre détermination à poursuivre les efforts de réconciliation». Mais ces propos conciliants ne l'ont pas empêché de regagner Ramallah sitôt son discours achevé.

L'attentat, immédiatement condamné par le Hamas et le djihad islamique, intervient alors que l'Égypte s'efforce depuis deux semaines de ranimer un processus de réconciliation en bien mauvaise passe. Le 2 octobre 2017, le premier ministre palestinien avait été accueilli en héros par la population de Gaza. Mais après des débuts prometteurs, le dialogue engagé pour mettre fin à dix années de brouille entre le mouvement islamiste et le Fatah du président Mahmoud Abbas a connu de sérieux ratés. Début novembre, le Hamas a certes accepté de céder à l'Autorité palestinienne le contrôle des points de passage vers Israël et l'Égypte. Mais il s'accroche aux ministères de l'Intérieur, de la Justice et des Finances.

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