Le président égyptien rencontre au Caire le maréchal Khalifa Haftar

 Le président égyptien rencontre au Caire le maréchal Khalifa Haftar

 

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a rencontré, ce dimanche 14 avril, à son palais du Caire, le maréchal Khalifa Haftar. L’homme fort de l’Est libyen mène une offensive pour prendre Tripoli au Gouvernement d’union nationale (GNA), reconnu par la communauté internationale. Selon un dernier bilan, l’OMS fait état d’au moins 121 personnes tuées en dix jours d’affrontements.

Une photo de Sissi et Haftar visiblement de très bonne humeur et un communiqué laconique indiquant que les deux hommes ont discuté « des derniers développements de la situation en Libye » : c’est tout ce qu’a diffusé la télévision officielle égyptienne.

Le Caire, les Emirats ainsi que l’Arabie Saoudite soutiennent discrètement le maréchal Haftar qu’ils considèrent comme un rempart contre les extrémistes islamistes.

Officiellement, Le Caire apporte son soutien à l’ONU qui cherche à organiser des élections en Libye pour mettre fin aux divisions. Le ministère égyptien des Affaires étrangères a appelé les deux parties libyennes à « mettre fin à l’escalade des combats » mais a aussi appelé à « extirper les milices extrémistes » de Libye.

On indique, au Caire, que l’Egypte serait favorable à l’annonce d’une trêve alors que l’issue des combats semble incertaine. Cela fait maintenant dix jours que les troupes du maréchal Haftar affrontent quotidiennement celles du GNA de Fayez el-Sarraj, au sol comme dans les airs. Les civils ne sont pas épargnés. Le personnel médical et humanitaire non plus. C'est ce qu'explique le Docteur Syed Jaffar Hussain, représentant de l'OMS en Libye.

« Parmi tous ces morts et blessés, trente et une personnes sont des civils. Neuf d'entre eux ont été tués. Vingt-deux autres blessés. Ce qui nous alerte le plus, c'est de constater que, parmi les victimes, il y a aussi quatre travailleurs humanitaires. Trois médecins ont été tués. Un autre a été blessé. Un conducteur d'ambulance a aussi perdu la vie. Jusqu'à présent, huit ambulances ont été ciblées ou endommagées, pas directement mais parce qu'elles se trouvaient sur la ligne de front. Elles ont été visées par des tirs de rockettes ou d'autres choses comme ça. S'il vous plaît, ne ciblez pas les hôpitaux, les ambulances et les travailleurs humanitaires. En les visant, vous ne faites que rendre la population libyenne plus vulnérable », a appelé Syed Jaffar Hussain, représentant de l'OMS en Libye.

De son côté, le Bureau de coordination des Affaires humanitaires de l'ONU (OCHA) fait état de 13 500 personnes déplacées, depuis le début de l'offensive. 900 d'entre elles ont été hébergées dans des centres d'accueil, précise l'organisation.

(Source RFI)

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