Législatives : pour la presse française, risque d’un Parlement morcelé

 Législatives : pour la presse française, risque d’un Parlement morcelé

 

Le quotidien français Le Monde sur la base de dépêches des agences AFP et Reuters estime que si les sondages de sortie des urnes au terme des élections législatives en Tunisie se confirmaient, le Parlement serait extrêmement morcelé rendant les négociations pour la constitution du prochain gouvernement difficiles et se déroulant entre des partis à couteaux tirés.

On y lit notamment : « Deux sondages publiés après la fermeture des bureaux de vote par les instituts tunisiens Emhrod Consulting et Sigma Conseil ont donné Ennahdha en tête, avec 40 sièges sur 217. Ils donnent Qalb Tounes en deuxième position, avec 35 sièges selon le sondage Emrhod, et 33 pour le sondage Sigma.

Le mouvement Karama de l’avocat islamiste populiste Seifeddine Makhlouf est crédité de 17 à 18 sièges et quasiment toutes les autres listes sont en deçà. Les résultats officiels devraient être connus lundi.

Risque d’un Parlement morcelé

Si ces sondages se confirmaient, le Parlement serait extrêmement morcelé, entre des partis peu enclins à négocier après une campagne à couteaux tirés. Le parti de M. Karoui, Qalb Tounes, a assuré être arrivé en tête du scrutin sans donner de chiffres.

« Selon les résultats préliminaires recensés dans les bureaux de vote, Qalb Tounes est arrivé le premier », a déclaré le porte-parole du parti, Hatem Mliki, lors d’un point presse retransmis en direct avant la diffusion des sondages. Des explosions de joie ont marqué cette annonce dans le QG du parti. Son principal rival, Ennahdha, donné au coude à coude avec Qalb Tounes dans les sondages officieux dimanche, a également assuré avoir engrangé le plus grand nombre de voix.

« Ennahdha annonce, selon des résultats préliminaires, avoir remporté les élections », a déclaré le porte-parole du parti Imed Khemiri, lors d’un point presse au siège d’Ennahdha.

Participation en baisse

Sept millions de Tunisiens étaient appelés dimanche à élire leurs 217 députés.

Les élus devront trouver des alliances afin de dégager une majorité autour d’un gouvernement. La participation lors des troisièmes législatives depuis la révolution de 2011 en Tunisie a atteint 41,3 %, un chiffre bien en deçà du précédent scrutin en 2014, a indiqué l’instance chargée des élections (Isie). Ce taux est également en deçà du taux de 49 % enregistré lors du premier tour de la présidentielle le 15 septembre, témoignant du rejet des élites actuelles, mais aussi au désintérêt pour un scrutin sans clivage clair. »

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