Les dockers de Radès avaient menacé de bloquer le port si le Cornelius A cherchait à y accoster 

Les dockers de Radès avaient menacé de bloquer le port si le Cornelius A cherchait à y accoster 

 

L'UGTT a informé ce matin TACBI que le bateau Cornelius A, affrété par le transporteur maritime israélien ZIM et qui cherchait à accoster au port de Radés a finalement rebroussé chemin.  Selon le site de tracking de navigation VesselFinder, à 10h45 (heure de Tunis), le Cornelius A s'éloigne désormais des côtes tunisiennes ; il est au large de Bijaea (Algérie). 

Le syndicat des dockers du port de Radès, affilié à l'UGTT, avait en effet menacé de bloquer le port de Radès si le navire cherchait à y accoster,  menace visiblement très efficace. 

Nous remercions particulièrement l'UGTT et plus largement toute la société civile tunisienne de s'être mobilisée pour faire respecter la loi tunisienne en faisant échouer cette tentative d'infiltration sioniste.

De leur côté, les autorités tunisiennes  avaient auparavant déclaré qu’elles « se réservaient le droit d’empêcher l’accostage du navire si le manifeste (détail de la cargaison) contenait une quelconque marchandise en provenance d’Israël et destinée à la Tunisie » et que « l’autorité maritime procéderait exceptionnellement à un "Port State Control", qui permet à des inspecteurs de monter à bord du bateau avant l’accostage, afin de vérifier la cargaison et les documents. »

Face à cette réaction délibérément confuse et hermétique provenant des autorités du pays, TACBI ainsi que l’opinion publique exigent désormais, sur la base des principes constitutionnels qui stipulent que « le  droit à l’information et le droit d’accès à l’information sont garantis par l’État » (art 32)  que toute la lumière soit faite afin de savoir : 

1 – si le navire Cornelius a été refoulé  avant même d'avoir cherché à accoster au port de Radès ;

2 – si  l’Office de la marine marchande et des ports (OMMP) a effectué une inspection à bord ?  qu'a-t-elle trouvé qui justifiait le refoulement du navire ?

3- si l'OMMP a renoncé à inspecter le navire, sur quelle base le navire a-t-il alors été refoulé ?

Encore une fois, nous demandons avec insistance et de toute urgence qu'une enquête parlementaire - avec toutes les prérogatives reconnues par la loi - soit immédiatement diligentée  pour faire la lumière sur cette pratique de « normalisation clandestine » qui semblait s'être installée et circonscrire toutes les complicités locales - institutionnelles et individuelles - qui y sont impliquées.

Communiqué 

Campagne tunisienne pour le boycott académique et culturel d'Israël (TACBI, tacbi.org/)

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