Les effets pervers du couvre-feu : les Tunisiens entassés dans les transports publics

   Les effets pervers du couvre-feu : les Tunisiens entassés dans les transports publics

 

Ce mercredi à 18h a débuté le couvre-feu décrété par le président de la République Kaïs Saïed dans son adresse télévisée aux Tunisiens qu’il a prononcé la veille. Cette décision a été prise pour arrêter une probable propagation du Coronavirus.

Mais à voir les Tunisiens entassés comme des sardines, ce mercredi dans les stations de transports, puis dans les bus et métros bondés par des usagers cherchant à rentrer chez eux avant l’heure fatidique, c’est le contraire qui surviendrait. Si on cherchait à faire passer le virus à un maximum de personnes on ne se prendrait pas autrement.

Sans s’interroger sur la base constitutionnelle ou juridique de cette décision prise par le Chef de l’Etat on ne peut qu’observer ses effets pervers dans la propagation du virus. D’ailleurs aucun pays du monde n’a pris une telle mesure.

La distanciation sociale est le seul remède qui doit être envisagé. Ce qui impose un confinement de toute la population pour une durée à déterminer comme l’ont fait des pays comme l’Italie et la France, même si ces dernières l’ont décidé avec retard ce qui a eu pour effet une explosion du nombre des personnes contaminées.

Si le couvre-feu a pour but de préparer à ce confinement il pourrait être compris. Sinon il ne va qu’accentuer le nombre de contaminations et aggraver la situation. Ce qui pose la question de son efficacité et rend nécessaire l’annulation d’une décision prise dans la précipitation sans en mesurer tous les effets.

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