Les ingénieurs arrêtent leur grève et annoncent leur intention de poursuivre le gouvernement en justice

 Les ingénieurs arrêtent leur grève et annoncent leur intention de poursuivre le gouvernement en justice

 

L'Ordre des ingénieurs tunisiens (OIT) a annoncé, ce jeudi, l'arrêt de la grève ouverte menée par la profession et son intention de poursuivre le gouvernement tunisien en justice, pour "ne pas avoir appliqué l'accord du 16 février 2021 et pour traitement inégal et injuste des citoyens".

Le président du conseil de l'Ordre, Kamal Sahnoun, a affirmé, lors d'une conférence de presse, que l’ordre a décidé la suspension de sa grève ouverte, observée depuis trois mois, notant que cette suspension ne représentait pas une défaite pour les ingénieurs, mais elle a été dictée par le devoir national.

Les ingénieurs sont appelés à reprendre leurs postes le lundi 21juin 2021. Sahnoun a ajouté que le président de la République a été informé des graves répercussions de cette grève, appelant dans le même contexte à l’impératif d’organiser une réunion du Conseil national de sécurité pour examiner la situation difficile des ingénieurs tunisiens.

En outre, des avocats ont été mandatés par l'OIT, pour porter plainte contre le gouvernement pour non-application de l'accord du 16 février 2021 et contre certains présidents directeurs généraux et "tous les responsables qui ont été impliqués, personnellement, dans le harcèlement des ingénieurs", lit-on dans le communiqué diffusé à cette occasion.

Le gouvernement n'a pas donné satisfaction aux revendications des ingénieurs et n'a pas mis en application l'accord signé avec l'OIT, le 16 février 2121, "au contraire, il a eu recours à la réquisition, aux retenues arbitraires sur les salaires et au non-paiement des salariés", selon l'OIT qui l'accuse de "négliger les retombées de la grève sur le pays aux niveaux, économique, énergétique, environnemental ainsi que dans le domaine des eaux".

Le gouvernement "a ignoré la situation des ingénieurs dans 250 entreprises et établissements publics", d'après Sahnoun.

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