Lettre ouverte: Elie Barnavi et Vincent Lemire appellent Macron à sanctionner Israël !

Dans une tribune publiée par Le Monde, les historiens Elie Barnavi et Vincent Lemire saluent la reconnaissance prochaine de l’État de Palestine par la France, mais appellent Emmanuel Macron à aller plus loin. Dans leur lettre ouverte, les deux historiens lancent un avertissement au président.
« Si des sanctions immédiates ne sont pas imposées à Israël, vous finirez par reconnaître un cimetière. » Tout en saluant la décision présidentielle du 24 juillet d’annoncer la reconnaissance de l’Etat de Palestine lors de la prochaine Assemblée générale de l’ONU, ils jugent ce geste diplomatique insuffisant au regard de l’urgence humanitaire.
Une catastrophe sans précédent
Pour eux, la situation sur le terrain s’apparente à une catastrophe sans précédent. Ils évoquent « quelque 60.000 morts en vingt mois à Gaza, dont deux tiers de femmes et d’enfants », des centaines de décès liés à la famine, aux maladies ou aux tirs, et des chiffres glaçants relayés par l’ONU et le ministère de la santé de Gaza. « On ne largue pas les médecins par avion », écrivent-ils, critiquant l’inefficacité des efforts humanitaires actuels.
Ils rappellent également que les otages israéliens détenus par le Hamas, dont certains apparaissent amaigris dans des vidéos récentes, subissent le même sort : privation de nourriture, d’eau, et détention inhumaine. A cela s’ajoutent, en Cisjordanie, la violence des colons et les appels à l’annexion votés par la Knesset. La reconnaissance française ne change rien à ces réalités.
Aucune sanction de Paris contre Israël, c’est regrettable
Les deux auteurs regrettent qu’aucune sanction concrète n’ait été prise par Paris, contrairement à d’autres pays européens comme les Pays-Bas, la Slovénie ou la Suède. Ils dénoncent une politique de « deux poids, deux mesures », soulignant qu’Israël échappe à toute pression internationale alors que la Russie a été frappée par 18 trains de sanctions. « Le droit international ne peut pas être à géométrie variable », préviennent-ils.
Reprenant les mots du ministre israélien du patrimoine, qui affirmait vouloir « anéantir Gaza », ils accusent le gouvernement israélien de mettre en œuvre un plan de nettoyage ethnique à travers la famine et les déplacements forcés.
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