Libye : Le gouvernement Al Sarraj tente d’imposer son pouvoir

Libye : Le gouvernement Al Sarraj tente d’imposer son pouvoir

 

Le chef du gouvernement d'union nationale libyen, Fayez Al Sarraj, est entré à Tripoli pour installer son pouvoir avec le soutien de la communauté internationale. Son arrivée a fait monter la tension dans la capitale libyenne à Tripoli et le gouvernement non reconnu dirigé par Khalifa al-Ghweil l’a appelé à partir déclarant son opposition à son gouvernement. Tout comme les deux parlements, celui de Tobrouk présidé par Aguila Saleh, et de la capitale, Nouri Abou Sahmein, ainsi que le chef du gouvernement de Tripoli.

L'UE a imposé jeudi 31 mars des sanctions contre trois poids lourds des deux autorités rivales.

Mais, selon l’AFP,  la capitale libyenne offrait jeudi un visage quasiment normal: les commerces et banques ont rouvert et les vols ont repris à l'aéroport de Mitiga après avoir été suspendus la veille pour raisons de sécurité.

« Les réactions sont meilleures que ce que nous espérions », s'est félicité un conseiller du chef du gouvernement d'union.

Dans la soirée, quelque 300 personnes, hommes, femmes et enfants, ont apporté leur soutien au gouvernement d'union en manifestant sur la place des martyrs, dans le centre de Tripoli.

« Le peuple veut le gouvernement d'union! Dégage Ghweil! », ont-elles scandé en brandissant des drapeaux libyens.

Le gouvernement de Tripoli non reconnu internationalement a subi un revers important avec le soutien apporté jeudi soir au gouvernement d'union nationale par dix villes de l'ouest de la Libye.

Dans un communiqué publié sur Facebook, les municipalités de ces dix villes situées entre Tripoli et la frontière avec la Tunisie appellent tous les Libyens à « soutenir le gouvernement d'union nationale ».

Ces dix villes dont les principales sont Sabratha, Zawiya et Zouwara saluent l'arrivée du nouveau gouvernement et l'appellent à « mettre fin immédiatement à tous les conflits armés dans l'ensemble de la Libye ».

L'arrivée à Tripoli de M. Sarraj a été saluée comme une « étape importante dans la transition démocratique » par l'émissaire de l'ONU en Libye, Martin Kobler, et par l'Otan.

Elle a été également applaudie par la Tunisie voisine, l'Italie, les Etats-Unis et d'autres pays occidentaux qui souhaitent qu'une autorité unifiée s'affirme afin de sortir la Libye du chaos dans lequel elle est plongée depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011.

Le président américain Barack Obama et son homologue français François Hollande ont une nouvelle fois apporté jeudi leur soutien au gouvernement d'union nationale lors d'une rencontre bilatérale à Washington.

M. Obama a souligné la nécessité de soutenir ce gouvernement pour empêcher la montée en puissance de l'organisation jihadiste Etat islamique (EI), qui s'est implantée à Syrte, à l'est de Tripoli.

Avec AFP

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