L’UNESCO et la Cour de justice de la CEDEAO renforcent la liberté d’expression en Afrique de l’Ouest
L’UNESCO et la Cour de Justice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont signé un mémorandum d’accord visant à renforcer la protection de la liberté d’expression et de la presse ainsi que la sécurité des journalistes en Afrique de l’Ouest. L’accord, signé par la Directrice générale de l’UNESCO, Mme Audrey Azoulay, et le Président de la Cour de justice de la CEDEAO, M. Edward Asante, favorisera l’engagement et la coopération entre les deux organisations. Cet accord renforcera les capacités et les connaissances des acteurs judiciaires en matière de liberté d’expression et de la presse. « La liberté d’expression et ses corollaires sont au cœur du mandat de l’UNESCO », a déclaré la Directrice générale, Mme Audrey Azoulay. « Notre partenariat avec la Cour de la CEDEAO représente une coopération vitale qui permettra aux journalistes et aux individus en Afrique d’exercer leur droit à la liberté d’expression avec une plus grande sécurité. »
L’accord officialise la coopération existante depuis 2016 entre les deux organisations et facilite le développement d’activités conjointes visant le pouvoir judiciaire et la société civile en Afrique, comme des séminaires, des ateliers de formation et des formations en ligne ouvertes à tous (MOOC) sur les questions de liberté d’expression.
« Le mémorandum est un élément important de la coopération entre les deux parties pour protéger et renforcer la liberté d’expression et la liberté de presse en Afrique », a déclaré le juge Asante. « Je me réjouis de la poursuite de mon travail avec l’UNESCO et les juges et avocats d’Afrique qui bénéficieront de la coopération entre les deux organisations. »
Ces dernières années, l’UNESCO a organisé en Afrique une série de cours en ligne aussi bien en anglais qu’en français, ainsi que des ateliers sur le terrain, ciblant les juges, les procureurs, les avocats et la société civile qui contribuent à renforcer les normes régionales en matière de liberté de la presse. Les cours ont déjà formé environ 1800 spécialistes des questions judiciaires et représentants de la société civile en Afrique et ont permis de dispenser des formations essentielles pour défendre la liberté de la presse et mettre fin à l’impunité des auteurs de crimes contre les journalistes.
Cet accord avec la Cour de la CEDEAO fait suite à un protocole d’accord similaire signé en août 2018 par l’UNESCO et La Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples, qui vise également à renforcer les capacités du pouvoir judiciaire en Afrique en matière de liberté de d’expression. Le projet assure une formation ciblée aux spécialistes des affaires judiciaires et des échanges dans les domaines de la liberté d’expression, de l’accès à l’information publique et de la sécurité des journalistes. Ce projet africain reposait sur un cours similaire lancé en Amérique latine, où plus de 10,000 juges et professionnels du droit ont été formés depuis 2013.
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