L’UNFT appelle le chef de l’État à rétablir son statut et à débloquer les subventions

La présidente de l’Union nationale de la femme tunisienne (UNFT), Radhia Jerbi a appelé, mercredi, le chef de l’Etat à revaloriser l’UNFT et à lui restituer son statut d’organisation nationale. Dans une déclaration à l’agence TAP, en marge d’une réunion, de toutes les structures de l’organisation, tenue à son siège à Tunis pour dénoncer le non-versement de la subvention publique et le non-paiement des salaires d’une cinquantaine de ses employés depuis 10 mois, Jerbi a rappelé que l’UNFT a réévalué ses actions depuis la révolution et rectifié sa trajectoire.
La présidente de l’UNFT a fait remarquer que l’Etat finance depuis l’époque pré-indépendance les rémunérations du personnel de l’UNFT, mais l’application du décret n° 5183 de 2013, encadrant l’octroi des financements publics aux associations, impose la présentation de rapports d’activité et de bilans financiers remontant à la période précédant la révolution.
“Ce travail, représentant environ 35 000 écritures comptables, doit être transmis à la Cour des comptes et à la présidence du gouvernement et nécessite plusieurs mois de préparation”, a-t-elle expliqué. Elle a, en outre, indiqué que, malgré la régularisation des rapports financiers entre 2016 et 2018, le versement des subventions reste tardif et les salaires de 2023 et 2024 n’ont pas été payés.
“Les employés, qui espéraient percevoir leurs rémunérations pour 2025, n’ont rien reçu depuis dix mois, une situation devenue asphyxiante”, a souligné Jerbi indiquant que l’UNFT ne peut défendre les droits des femmes sans disposer d’une administration opérationnelle.
A noter que des représentants de plusieurs organisations nationales comme la Ligue tunisienne des droits de l’Homme, l’Union générale tunisienne du travail et l’Ordre national des avocats étaient présents à la réunion pour exprimer leur soutien à l’UNFT.
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