Lutte contre le terrorisme: Les médias peuvent-ils tout couvrir ?

Lutte contre le terrorisme: Les médias peuvent-ils tout couvrir ?
 
 
Maintenant et alors qu’on est en pleine lutte contre le terrorisme, une lutte  qui s’annonce longue et éprouvante surtout sur le plan mental, le peuple Tunisien, connu pour être un peuple pacifique et bon vivant, rencontre des difficultés pour réaliser la gravité de la situation qu’il prend parfois à la légère. En témoigne sa présence sur les lieux des affrontements avec tout ce que cela peut coûter comme danger pour sa sécurité et sa vie.
 
D’ailleurs, l'on déplore la mort de pas moins de quatre citoyens lors des derniers affrontements de Ben Guerdane, tous atteints par inadvertance car ils étaient là où il ne le fallait pas être.
 
Cette lutte contre le terrorisme nécessite aussi le recueil d’informations en temps réel ainsi que le concours de tout le monde dans cette opération de recueil d’informations.
 
La question principale qui se pose est la suivante. Peut-on tout traiter médiatiquement ? La réponse ne peut être que négative car l’ennemi en face est très bien outillé, notamment sur le plan du suivi médiatique  et le fait de dévoiler nos stratégies  peut nuire énormément aux opérations, soit celles en cours ou celles qui vont suivre.
 
Quant aux opérations sur le terrain, eu égard à la gravité de la situation, il faudra recourir aux zones fermées et interdites d’accès à tout le monde pour se limiter aux communiqués officiels fournis par les autorités.
 
Certes, le travail journalistique s’élabore sur le terrain surtout qu’avec le foisonnement des médias tout le monde cherche l’exclusivité et c’est légitime, mais il ne faut pas oublier que la sécurité générale et la délicatesse de la situation nécessitent des concessions pour pouvoir mener à bien la mission qui nous attend.
 
La sagesse et le professionnalisme exigent qu’en pareilles situations, le mieux pour l’intérêt de tout le monde serait de se limiter aux informations officielles fournies par les ministères concernés, afin d’éviter de rapporter des informations qui s’avèreraient fausses par la suite, mais qui pourraient avoir des retombées négatives sur le moral et le mental collectif.
 
M.A.F.
 
 

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