Attaque de la flottille Soumoud : l'Italie et l'Espagne mettent en garde Netanyahu

De nombreuses voix se sont élevées pour condamner l’attaque de la Flottille Global Soumoud par l’armée israélienne. L’ONU a réagi, tandis que Rome et Madrid ont mis en garde le gouvernement de Benyamin Netanyahou. Le Quai d’Orsay, pour sa part, a renvoyé la responsabilité du danger encouru à l’équipage ayant choisi de se diriger vers Gaza.
Cette escalade illustre la préoccupation du gouvernement israélien face à quelques dizaines de bateaux inoffensifs et à plus de 500 militants de la paix, dont notre collègue Émilien Urbach, qui tentaient de rallier Gaza à bord de la flottille.
Les organisateurs ont relaté que les navires avaient été visés par « de multiples drones, des objets non identifiés largués, des communications brouillées et des explosions entendues depuis plusieurs bateaux ». L’incident, survenu dans les eaux internationales, a accru les tensions diplomatiques. « La situation est très grave. Il est inacceptable qu’Israël s’affranchisse ainsi du droit international », a déclaré Florence Heskia, coordinatrice de la délégation française.
L’Italie envoie une frégate
L’Italie, traditionnellement proche d’Israël, a également dénoncé cette violation. Le ministre des Affaires étrangères, Antonio Tajani, a affirmé être « informé de l’attaque contre les embarcations de la flottille », où se trouvent plusieurs Italiens, dont quatre parlementaires. Il a rappelé que l’incident s’était produit « dans les eaux internationales » et demandé au gouvernement israélien de garantir « la protection absolue » des participants.
Dans la foulée, la marine italienne a annoncé l’envoi d’une frégate militaire pour porter « d’éventuels secours ». L’Espagne a adopté une réaction similaire : le Premier ministre Pedro Sánchez a annoncé qu’un « navire d’intervention maritime équipé de tous les moyens nécessaires appareillera de Carthagène pour porter assistance à la flottille si nécessaire ». « Le gouvernement espagnol exige le respect du droit international et le droit de ses citoyens à naviguer en Méditerranée en toute sécurité », a-t-il ajouté lors de son allocution du mercredi 24 septembre.
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