Macron « vivement préoccupé » par l’arrivée de combattants syriens et turcs à Tripoli

Macron « vivement préoccupé » par l’arrivée de combattants syriens et turcs à Tripoli

 

Le président français Emmanuel Macron s'est dit vivement préoccupé par l'arrivée de combattants syriens et étrangers à Tripoli, allusion aux combattants pro-turcs venus soutenir le gouvernement d'entente nationale basé dans la capitale libyenne.

Il a appelé les Nations unies à négocier un véritable cessez-le-feu en Libye sans condition préalable de la part des belligérants, dans un discours prononcé dimanche lors de la conférence internationale de Berlin sur la Libye.

«Il revient aux Nations unies de négocier les termes d'un véritable cessez-le-feu sans qu'aucun des belligérants n'y pose de condition préalable. Mais il revient à nous de ne rien faire qui compromette l'arrêt des hostilités, alimente la guerre et crée de nouvelles menaces pour les Libyens comme pour nous tous», a déclaré Emmanuel Macron, selon le texte de son discours obtenu auprès de l'Elysée.

«Je dois vous dire à ce sujet la vive inquiétude que m'inspire l'arrivée de combattants syriens et étrangers dans la ville de Tripoli. Il faut que cela cesse», a ajouté le président.

L'Allemagne, hôte du sommet, et les Nations unies espèrent convaincre la Russie, la Turquie, les Emirats arabes unis et l'Egypte de pousser les belligérants à accepter une trêve durable à Tripoli, où le gouvernement d'entente nationale (GNA) reconnu par la communauté internationale est attaqué depuis avril par les forces du maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l'Est libyen.

Onze dirigeants des principaux pays impliqués dans le conflit qui déchire la Libye sont réunis dimanche à Berlin pour tenter de relancer le processus de paix et d'éviter que la guerre civile n'en fasse une «deuxième Syrie».

L'objectif numéro un de ce sommet sous l'égide de l'ONU, qui s'est ouvert en début d'après-midi et doit se terminer tard dans la soirée, est de mettre fin aux ingérences étrangères multiples dans cet État où les affrontements se nourrissent d'appétits autour de ses importantes réserves de pétrole, de rivalités politiques régionales et de jeux d'influence.

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