Mohsen Marzouk voit bien un « Front » comptant Mehdi Jomaa, Saïd Aïdi, Néjib Chebbi et Mohamed Jegham

« En cas de remaniement ministériel, le mouvement Machrou3 n’est pas concerné de rejoindre le Gouvernement », a déclaré samedi le secrétaire général de ce parti, Mohsen Marzouk.

Dans une déclaration à la TAP, il a ajouté que son mouvement est prêt à présenter des propositions s’il est appelé à un dialogue sur le remaniement envisagé, soulignant que Machrou3 Tounés continuera à soutenir l’action du Gouvernement et son Chef Youssef Chahed principalement dans sa guerre contre la corruption à condition qu’elle soit globale et touche tous les centres de malversation, (la politique, la sécurité, les juges, le monde économique et les médias).

Concernant la position de son mouvement de la coalition gouvernementale actuelle, il a précisé qu’elle est connue. Il considère qu’il s’agit d’une coalition de partis qui a échoué et qui est contre l’intérêt du gouvernement et l’intérêt du pays.

Il a saisi cette occasion pour réitérer la demande de son parti pour la formation d’un gouvernement de compétences présidé par Youssef Chahed et non un parti fondé sur les quotas partisans. A cet égard, il a indiqué que dans la réalité, les grands partis sont contre la politique de la présidence du Gouvernement dans la lutte anticorruption par exemple.

D’un autre côté et s’agissant de l’évolution des positions par rapport au Front du Salut, lequel a annoncé qu’il présentera des listes communes (à l’exception du Machrou3), Mohsen Marzouk a indiqué qu’il y a une grande tendance au sein de son parti qui n’est pas satisfaite du Front du Salut à l’opposé de l’avis du Secrétaire général.

Il a déclaré à cet égard : « Nous voulons maintenir les meilleurs rapports avec le Front du Salut et le travail en front est l’une des caractéristiques de notre travail et nous ne comptons pas reconsidérer cette position puisque nous n’avons pas d’autre choix »

« Nous poursuivrons le dialogue avec un certain nombre de parti composant le Front du Salut et nous œuvrerons à continuer à rassembler les forces démocratiques en vue de la formation d’un front large avec d’autres composantes partisanes », a-t-il dit avant d’ajouter : « l’école patriotique moderne est en train de trouver sa voie par la conjugaison de tous les efforts et la constitution d’une équipe qui peut compter des personnalités marquantes à l’instar de Mehdi Jomaa, Saïd Aïdi, Ahmed Néjib Chebbi et Mohamed Jegham »