Négociations sociales : Accord sur les augmentations, désaccord sur la date d’effet

Négociations sociales : Accord sur les augmentations, désaccord sur la date d’effet

 

Dans trois jours, et plus précisément lundi 7 septembre, se tiendra à Carthage la deuxième réunion  à laquelle avait appelé le président de la République Béji Cid Essebsi et qui réunira autour de lui, le président de l’ARP Mohamed Ennaceur, le chef du gouvernement Habib Essid, le secrétaire général de l’UGTT Houcine Abbassi et la présidente de l’UTICA Wided Bouchemmaoui. Cette réunion sera cruciale et devra trancher tous les désaccords entre les partenaires sociaux et par conséquent assainir le climat social et garantir une rentrée calme.

Entre-temps, une dizaine de réunions, dont sept ont déjà eu lieu, ont été programmées entre les représentants du gouvernement et ceux de l’UGTT pour arrêter le calendrier des négociations sociales, s’entendre sur le montant des augmentations salariales dans la fonction publique et leur date d’effet, ainsi que sur les points de divergence. Selon certaine sources, les négociations ont bien avancé et les deux parties sont d’accord sur le principe des augmentations, entre 50 et 60 dinars pour les agents de la fonction publique et les entreprises publiques. En plus d’une deuxième augmentation dans les indemnités de sujétion spéciale qui serait comprise entre 90 et 150 dinars pour les catégories A1, A2 et A3 et qui serait échelonnée sur trois ans.

Toutefois, le désaccord persiste quant à la date d’effet. La centrale syndicale propose octobre 2015 pour les augmentations salariales set janvier 2016 pour les indemnités spécifiques, alors que le gouvernement s’y oppose en raison des difficultés budgétaires. La loi des finances complémentaires adoptée par l’ARP n’a pas prévu d’augmentation pour 2015 et les dernières augmentations ont coûté près de 700 millions de dinars au budget de l’Etat.  Les nouvelles augmentations telles que proposées par la centrale syndicale nécessiteraient la mobilisation de 1.5 milliards de dinars soit environ 5% du budget total de l’Etat.  Or, toujours d’après le gouvernement, l’année 2015 a été difficile, celle de 2016 sera plus difficile encore alors que 2017 coïncidera avec le début de remboursement des crédits contractés par la Tunisie sous le gouvernement Mehdi Jomaa.

Il reste encore trois réunions entre  le gouvernement et l’UGTT pour se mettre d’accord sur les points en suspens. La rencontre au sommet du 7 septembre devra, selon certaines sources, ouvrir une nouvelle page dans les rapports  sociaux. En attendant, c’est le projet de loi relatif à la réconciliation économique et financière qui mobilise les partenaires politiques.