Nos étudiants en médecine à l'étranger voués à la rue !

Nos étudiants en médecine à l'étranger voués à la rue !

L’affaire des étudiants en médecine, médecine dentaire et pharmacie, qui poursuivent leurs études à l’étranger qui ne pourront plus désormais intégrer les facultés tunisiennes, suite à une décision du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique annoncée, dans un communiqué publié le lundi 4 juillet 2016 ; continue à déferler la chronique.

Selon Docteur Sahi Rammah, parent d’une étudiante concernée par cette décision : « Un terrible drame, une écrasante chape de plomb, un profond désespoir se sont subitement abattus sur nous la veille de l'Aïd transformant les rêves d'une soixantaine de familles tunisiennes ayant nourri l'espoir de voir leur enfant médecin  en un cauchemar, et pour cause. Nous avons envoyé nos enfants étudier médecine dans les pays limitrophes : Algérie, Maroc, Mauritanie et Sénégal pour la durée de trois années. Car par la suite ils avaient la possibilité de terminer leurs études médicales en Tunisie. Nous nous sommes basés sur la circulaire ministérielle déjà existante stipulant qu'à partir de la " FIN" de l'année universitaire 2016-2017 cette possibilité de retour au pays serait abolie. Nos enfants ayant bouclé leur troisième année médecine à l'étranger fin juin, ils ont rompu le cordon avec les facultés étrangères, cédé leur logement, bouclé leurs valises et sont rentrés définitivement à la maison pour terminer comme cité plus haut leur formation médicale en Tunisie. »  

Sahbi Rammah a précisé que la décision arbitraire annoncée le 4/7/2016 par le ministère a choqué les concernés et semé le désespoir, puisqu’elle a imposé que ces étudiants n'avaient plus le droit de rentrer au bercail .... Ce qui implique qu’au début  de l'année universitaire 2016-2017, des futurs médecins seront à la rue.

Dans son cri de détresse, le parent dépité a ajouté : « En d'autres termes, nos enfants qui ont déjà rompu tous leurs contacts avec leur faculté étrangère sont voués à la rue ici chez eux du moment que cette étonnante décision leur ferme la porte des facultés tunisiennes au nez de façon abusive, arbitraire et surtout ....terriblement tardive. »

Notre interlocuteur a d’autre part rejeté l’alibi de l'accréditation estimant qu’il s’agit d’un faux problème.

Il est à préciser dans ce sens que selon le Ministre, cette décision a été prise dans le dessein de répondre à la demande de l'OMS pour doter les facultés tunisiennes d'une accréditation, une sorte de label, d'un iso... Soit, répond docteur Rammah précisant : « mais cette demande de l'OMS s'étale de 2015 à 2022. Pourquoi alors ne pas temporiser encore une année et la mettre en application à partir de la fin 2016-2017 ce qui autoriserait non enfants à rentrer chez eux toujours suivant la circulaire initiale. Par ailleurs les facultés étrangères où ont étudié nos enfants sont déjà largement accrédités. Pour preuve et à titre d'exemple, les lauréats du Sénégal pouvaient rallier la France pour y poursuivre leur Résidanat (Spécialité) sans le moindre concours inversement aux jeunes médecins ayant réussi dans nos facultés et qui doivent réussir leur résidanat avant de rallier la France! »

 

Face à cette évolution de la situation, les parents et leur enfant ont entamé dès le samedi 9 juillet une série de sit-in devant le ministère de l'Enseignement Supérieur qui par le truchement d'un secrétaire du cabinet leur signifia son intransigeance et son refus de faire machine arrière. Mardi une forte délégation fut reçue par le Président du Parlement Mr Mohamed Ennaceur et par plusieurs députés appartenant à tous les partis représentés à l’ARP.

Le président du parlement profitant de la présence du Ministre de l'Enseignement Supérieur l'exhorta à revoir sa copie et à reconsidérer sa décision ainsi que tous les autres députés d’ailleurs qui compatirent avec les victimes.

Une motion en ce sens a été déposée jeudi auprès de la présidence du gouvernement afin d’intervenir pour régler ce parents.

Sachant que les victimes sont décidées à poursuivre leurs actions de protestation pour obliger le ministère à revenir sur sa décision.    

 

 

 

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