Noura Borsali : « Je suis écœurée par les auditions de l’IVD consacrées aux violences à l’encontre des femmes

Noura Borsali : « Je suis écœurée par les auditions de l’IVD consacrées aux violences à l’encontre des femmes

 

Noura Borsali, militante des droits de l’homme et membre démissionnaire de l’Instance Vérité et Dignité s’est dit « écœurée par les auditions de l'IVD consacrées vendredi aux violences à l'encontre des femmes. ».

Dans un post dans sa page facebook, elle affirme que : « réduire quasiment ces violences à l'interdiction du port du hijab (3 témoignages sur 5 présentés) ne requiert, à mon humble sens, aucune objectivité historique et aucune impartialité pourtant toutes deux nécessaires à tout processus de justice transitionnelle ».

Elle estime que « c'est gravissime tant par rapport à l'histoire du temps présent de notre pays qu'au parti-pris en faveur des islamistes ».

Elle cite ensuite les combats menés par les femmes :

- Des femmes ont combattu dans le quotidien contre l'exploitation du système économique et la fragilité de leur droit au travail...et pour une meilleure justice sur leurs lieux de travail en faveur de l'égalité des salaires...

- Des femmes syndicalistes ont subi la répression surtout durant les crises opposant le pouvoir à l'UGTT.

- Des femmes réprimées et traînées devant le tribunal lors d'événements tels que les émeutes du pain etc...

- Des femmes harcelées pour avoir soutenu les combattants appelés communément "les fellagas".

- Des femmes journalistes face à l'interdiction de la liberté de parole.

- Des femmes subissant un harcèlement sexuel sur leurs lieux de travail.

- Des femmes subissant tous les affres des tribunaux lors de leur divorce, de la garde de leurs enfants...et tant d'autres encore...

Elle a joute : « Qu'elles soient témoins directs ou indirects, ces femmes ont subi des violences que la Justice Transitionnelle se doit de dénoncer pour qu'elles ne se répètent plus.. Et puis, il existe bien une spécificité des violences (basées sur le corps et sur le sexe) exercées sur les femmes traitées de tous les noms tant dans nos lieux publics que ds les postes de polices ou dans les lieux d'enfermement »

« De tout cela rien n'a été évoqué » souligne encore la militante qui trouve ainsi (hélas), « la preuve que nous sommes en face d'une justice transitionnelle instrumentalisée au profit du seul parti Nahdha auquel elle ne sert qu'à donner une légitimité qui l'aidera à exercer le pouvoir dans un avenir proche »...

« Je ne peux être que triste pour mon pays », conclut-elle

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