"Nous avons hâte de renouer avec la Tunisie, car 1/4 de nos échanges se font avec ce pays"

"Nous avons hâte de renouer avec la Tunisie, car 1/4 de nos échanges se font avec ce pays"
 
 
Dans une interview accordée à l'hebdomadaire Jeune Afrique, Michel Roger, ministre d'Etat de la principauté de Monaco (l'équivalent d'un Premier ministre) affiche son ambition de s'ouvrir sur le continent africain qui intéresse de plus en plus les investisseurs monégasques.Et la bonne nouvelle est que le Rocher ne semble pas être indifférent au charme de la Tunisie.
 
Nommé par Albert II en mars 2010, le Français Michel Roger a mis en oeuvre une politique de redressement des comptes publics, mais aussi d'ouverture sur l'extérieur, notamment l'Afrique. Il faut dire qu'après quelques années de déficit budgétaire, le Rocher a renoué avec les excédents depuis trois ans. Mieux même, la principauté a voté un budget de coopération de 16 millions d'euros en 2016, soit une hausse de 10 %.
 
A la question de savoir pourquoi l'Afrique représente une place spéciale dans la politique extérieure de Monace, l'ancien avocat répond: "Par définition, nous sommes tournés vers l’Afrique, dont nous sommes seulement séparés par la Méditerranée. C’est notre géopolitique, car nous sommes plus proches de Tunis que de Paris. J’attends avec impatience que nous puissions renouer des liens avec la Tunisie, qui se relève, car un quart de nos échanges se font avec ce pays."
 
Et le ministre d'ajouter: "Nos importations en provenance du continent africain sont stables, mais nos exportations – essentiellement vers le Maghreb et le golfe de Guinée – ont doublé depuis dix ans pour dépasser les 140 millions d’euros. C’est prometteur, car nous y disposons de bonnes bases. Nous avons l’image d’un pays neutre qui n’a jamais colonisé personne, et cela facilite évidemment les relations."
 
"Manifestement, il y a chez nous une vraie appétence pour ce continent, car nous faisons le constat que la croissance y restera forte", conclut-il.

 

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