Nouveau gouvernement : Critiques et mécontentement

Nouveau gouvernement : Critiques et mécontentement

La nouvelle composition du gouvernement d’union nationale annoncée, hier samedi 20 août 2016, par le chef du gouvernement chargé, Youssef Chahed n’a pas laissé indifférent dans le sens où les réactions ont rapidement fusé de toutes parts.

Des voix ont, certes, appelé à ce qu’on accorde un préjugé favorable au nouveau gouvernement qui comprend huit femmes et plusieurs jeunes, mais nombreux sont ceux qui y ont vu d’importantes anomalies.

Outre les célèbres inconnus sortis, au dernier moment et présentés comme étant des surprises positives, on a enregistré des réactions de mécontentement chez les partis faisant partie du cabinet.

A Nidaa Tounès, il y a un double mécontentement. Celui de ceux qui regrettent le départ de Saïd El Aïdi et de ceux qui n’ont pas digéré l’éviction d’Abdelaziz El Kotti, pressenti à la tête du  ministère de l’Agriculture.

A Ennahdha, la satisfaction n’est pas de mise dans la mesure où le parti n’a pas obtenu ce qu’il aurait souhaité avoir conformément à son poids au sein de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).

A Afek Tounès, on va jusqu’à dire que les désignations ont été faites sans consultation préalable avec l’état-major du parti et que le parti pourrait quitter le gouvernement.

A Echaab,un communiqué a démenti la participation du parti au gouvernement. Pire encore Zouheir Maghzaoui a estimé que le nouveau secrétaire d'Etat au domaine de l'Etat et aux affaires fonciéres, Mabrouk Korchid ne fait même pas partie d'Echaab. 

A tout cela s’ajoutent, selon les analystes, les erreurs de casting dont notamment celle de Samir Bettaïeb, militant et politicien respectable, mais qui n’a rien à voir avec le secteur agricole, et de Majdoline Cherni, qui n’a comme CV que celui d’être la sœur du martyr Socrate Cherni.

Et en lui confiant le département de la Jeunesse et du Sport, cela constitue selon certains observateurs, une manière de mépriser ce secteur névralgique qui a un impact de taille sur l’opinion publique et chez les couches populaires.

En tout état de cause, aussi bien Ennahdha, Nidaa et Afek ont convoqué des réunions à titre extraordinaire de leurs instances pour arrêter leurs positions après l’annonce de la formation du cabinet gouvernemental.

 

N.H

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