Nouvelle année scolaire, nouveaux défis

Nouvelle année scolaire, nouveaux défis

 

C’est avec un nouveau ministre le revenant Hatem Ben Salem qui vient à peine de prendre ses fonctions, que la rentrée des classes démarre ce vendredi 15 septembre 2017. Un peu plus de millions d’élèves se dirigent ce vendredi matin, 15 septembre, vers les établissements scolaires pour entamer une nouvelle année scolaire qu’on espère moins difficile que la précédente. Ils sont 1.066.500 dans le primaire et 900.000 dans les collèges et lycées. Ils seront encadrés respectivement par 66.000 instituteurs et 74.000 professeurs. Le nombre des établissements a atteint en cette rentrée 4.565 dans le primaire et 1.400 dans le secondaire.

Mais, au-delà des chiffres, la rentrée scolaire reste l’événement qui mobilise l’ensemble des Tunisiens, familles, autorités publiques, société civile et medias. Tant il est vrai que l’école, malgré les vicissitudes du temps, demeure le bastion du savoir qui, indépendamment du recul qu’il connait, est la chose la mieux partagée. «L'éducation pour tous», engagée dès les premières années de l'indépendance, a fait de l'école un véritable ascenseur social qui a permis aux enfants de toutes les régions du pays de bénéficier de la généralisation de l'enseignement et de sa gratuité, pour se construire un avenir dans la Tunisie indépendante et de participer, une fois le diplôme en poche, à son développement. Même si, aujourd’hui, cette vision a complètement changé et l'ascenseur, parce que mal entretenu, est tombé en panne, l’école continue à assumer, tant bien que mal sa mission éducative. L’éducation a été élevée au rang de « priorité nationale absolue » et l’enseignement « est un droit garanti à tous les Tunisiens ». Par conséquent, l’école doit véhiculer les valeurs et les principes fondamentaux énoncés dans la constitution et « élever les élèves dans la fidélité à la Tunisie et la loyauté à son égard, ainsi que dans l’amour de la patrie et la fierté de lui appartenir »,( article 3 de la loi relative à l’éducation et à l’enseignement scolaire). La généralisation de l'enseignement et sa gratuité ont un prix. Le coût annuel moyen d'un élève au primaire est passé de 200 dinars en 1990 à 1.400 dinars aujourd’hui et celui d'un élève en classe préparatoire et secondaire a presque quintuplé pendant la même période, passant de 500 dinars à environ 2.300 dinars. Le taux net de scolarisation pour les enfants en âge d’être scolarisés est de 99.5% et il est de 94.2% pour les 6-16 ans. Il descend jusqu’à 81% chez les 12-18 ans.

Plusieurs défis attendent le nouveau ministre qui sera confronté à plusieurs difficultés dont le dossier des professeurs et instituteurs suppléants sera réglé dans les prochaines heures qu’il a promis de régler. Mis il y a surtout le projet de réforme entamé par son prédécesseur Néji Jalloul et qui est resté en suspens après le limogeage de ce dernier.

B.O

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