Noyades: Un bilan catastrophique avec une centaine de victimes

Noyades: Un bilan catastrophique avec une centaine de victimes
 
 
Ce n'est certainement pas la responsabilité des instances chargées de sécuriser nos plages, entre protection civile et municipalités qui fournissent un effort tout aussi louable qu'infatigable pour protéger nos plages, mais essentiellement l'irresponsabilité de ces jeunes qui s'aventurent dans des endroits dangereux et qui sont loin de maîtriser la nage.
 
De Tabarka à Zarzis, en passant par Hammamet et Mahdia, pratiquement toutes nos plages ont connu des noyades mortelles, bien que des dizaines d'autres vies fussent sauvées grâce aux interventions efficaces des agents de la protection civile et des maîtres-nageurs sauveteurs qui sillonnent nos côtes.
 
A ce jour, le bilan est très lourd avec la centaine de victimes enregistrées dans les différentes zones balnéaires du nord au sud du pays, entre de jeunes enfants de six à dix ans, parmi lesquels une fillette de six ans et un garçon du même âge qui vient juste d'être circoncis, des jeunes de tout âge surtout et même des adultes.
 
Rien que le week-end dernier, les plages du Cap-Bon ont enregistré quelque 25 noyades dont quatre mortelles. Ces drames ne se passent pas sur les plages uniquement, mais même dans les zones intérieures où des jeunes, pour atténuer les effets de la canicule et se rafraîchir, s'aventurent dans des oueds, des bassins d'irrigation ou des collecteurs d'eau (les «jabia») où pas plus tard qu'hier à Sidi Bouzid, deux frères ont péri dans l'un de ces collecteurs (jabia), profond de cinq mètres, alors qu'ils ne maîtrisaient pas la nage et n'ont pas réussi à sortir de l'eau jusqu'à ce qu'ils se noient, et cela sans que personne ne s'en rende compte pour les découvrir plus tard flottant à la surface sans vie.
 
Des drames à répétition malgré les multiples et incessants appels lancés par la protection civile pour plus de vigilance et à éviter de s'aventurer dans des endroits dangereux où la mer est violente et les courants marins assez puissants, ou même lorsque les conditions météorologiques ne favorisent pas la baignade.
J. B. A.