Outgoing: Quand la Banque Centrale oblige les agences à contourner la loi !

Outgoing: Quand la Banque Centrale oblige les agences à contourner la loi !

Beaucoup de bruit ne cessent de circuler sur l’incapacité de certaines agences de voyages tunisiennes d’honorer leurs engagements dans l’activité outgoing et d’effectuer désormais les réservations des chambres d’hôtels à l’étranger pour leur clientèle.

L’activité outgoing consiste, rappelons-le, à envoyer des Tunisiens à l’étranger par l’intermédiaire des agences de voyage tunisiennes. Elle consiste à donner la possibilité à ces dernières d’être payées par un voyageur tunisien en dinar tunisien et de payer un prestataire de services à l’étranger en devises moyennant une autorisation de la Banque Centrale de Tunisie.

Cette activité de l’outgoing représente depuis des années une véritable bouffée d’oxygène pour les agences de voyage tunisiennes qui ont été fortement touchées par les crises successives qui ont touché notre tourisme. 

Or dans de nombreux cas, ceux qui voyagent en touristes ont été contraints de payer l’hôtel à travers leurs maigres allocations touristiques limitées depuis 2010 à la somme modique de six mille dinars (équivalent de quelque 1850 €, l’équivalent de six mille dinars).

Ce genre de situations se répètent chaque année surtout dans le dernier trimestre. Elles sont dues au fait que l’enveloppe de devises allouée à l’activité outgoing est limitée depuis 2016 par la Banque Centrale à la somme de 25 MDT sans aucune augmentation ou de rallonge.

Or comme chaque année, cette enveloppe s’avère insuffisante et s’épuise rapidement. Elle ne couvre plus les besoins réels des agences de voyages pour honorer leurs engagements des partenaires étrangers et de leurs clientèles.

Pire encore, cette année même les centrales de réservation, fournisseurs B2B des AGV, ont suspendu leurs ventes car elles ne peuvent plus honorer leur engagement, car l’enveloppe imposée par la banque centrale a été vite épuisée.

Bien que les doléances des agences de voyages ne soient pas consultées par la Banque Centrale qui ne cessent de réclamer la révision de ce montant, rien n’a été fait.

Les agences se trouvent ainsi devant un dilemme : Arrêter leurs activités et ne plus pouvoir vendre par la voie légale des prestations à l’étranger ou se démerder chacune à sa façon pour honorer ses engagements à l’étranger et payer ses partenaires de manière « parallèle ».

K.B.M

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