Parlement libyen: Un accouchement dans la douleur !

Parlement libyen: Un accouchement dans la douleur !

 

En dépit de la violence à Tripoli et Benghazi, la Haute Commission Electorale en Libye a annoncé lundi 21 juillet le résultat des élections législatives du 25 juin.

Le Parlement sera pourvu de 200 sièges, sinon 20 ont été annulés à cause des violences. Il faudra donc attendre la formation des groupes parlementaires pour connaître le nouveau visage de cette assemblée. Pour cette consultation, la candidature était individuelle, car la liste politique était prohibée. Pour l’entrée en fonction des nouveaux élus, aucune date n’a été avancée.

Islamistes et modérés, à qui la majorité parlementaire ?

Sur l’élection législative du 25 juin, les observateurs de la vie politique notent que les islamistes ont été largement vaincus par les modérés. Younès Fannouch, un député de Benghazi, a rapporté à Jeune Afrique que  "selon mes estimations, ils n’ont pas obtenu plus de trente sièges". Les modérés de l’Alliance des Forces Nationales ont, quant à eux, décroché plus de cinquante sièges au détriment des islamistes du Parti pour la Justice et la Construction (P.J.C).

Si l’on se conforme au texte voté par le Congrès Général National qui se substituera à la Chambre des Elus, le nouveau Parlement siégera à Benghazi. Mais certains députés craignant pour leur vie s’obstineraient à rallier la deuxième ville libyenne en raison des violences quotidiennes.
 
Depuis le 13 juillet, Tripoli est le théâtre d’affrontements entre groupes rivaux pour le contrôle de l’aéroport. Les libéraux font porter le chapeau de cette escalade aux islamistes qui, selon eux, veulent s’imposer par les armes pour se maintenir en tant qu’acteurs de la scène politique.

Les crises au Proche-Orient et en Ukraine semblent détourner la communauté internationale qui pourtant se démenait pour sortir la Libye de l’impasse. 

F.V.A.